BD et Para-Bd Franco/Belge
+29
TheRiddler
Yuffie
Gory
ALIAS
Oogie Boogie
donuts
Captain-Spidey
sulygan
Farfade
Synock
WWoman
Lanval
Addicted__
dillybilly
viviane
mulordinateur
Mister B
wylkhan_iks
eldidou
Moon Knight
Ghost
huntingseb
captain meuff
The one from Above
daf-1
Jo'
Felis 7
Lobo
33 participants
- TheRiddlerMembre de Stormwatch
- Messages : 1194
Date d'inscription : 2013-09-29
Re: BD et Para-Bd Franco/Belge
Tue 30 Dec 2014 - 19:08
Ha ben perso, lorsque j'ai une période creuse en comics ( plus souvent par obligation que par choix hélas ), je reviens à mon premier amour : la bd franco-belge. Et vu que j'ai une grosse collection ( je n'ai acheté que ça les 10 premières années de ma vie, et j'ai encore les bd de mes parents, de mes grands-parents et parfois de mes oncles et tantes ) et que je suis abonné à Spirou depuis 2008 ( En plus de tous mes anciens numéros, j'ai toujours une petite pile à lire ), j'ai largement le choix !! Dernièrement, je me suis refait une bonne partie de mes Lucky Luke, ainsi que mes quelques albums de Gaston Lagaffe, et j'aime toujours beaucoup ( même si un peu moins que lorsque j'étais gosse forcément )
Je ne suis pas trop sûr que c'est ça que tu demandais en fait, mais vu que je n'ai jamais vraiment lu mes comics en kiosque, j'ai répondu comme j'ai pu...
Je ne suis pas trop sûr que c'est ça que tu demandais en fait, mais vu que je n'ai jamais vraiment lu mes comics en kiosque, j'ai répondu comme j'ai pu...
- Mister BAdmin-Man
- Messages : 19856
Date d'inscription : 2009-09-10
Re: BD et Para-Bd Franco/Belge
Tue 30 Dec 2014 - 19:22
Que veux-tu exactement ? Quels sont tes goûts ? L'humour ? L'aventure ? La SF ? Le polar ? Le roman graphique ? Les classiques ? La BD grand public ? d'auteur ?
Moi personnellement, je lis des comics, des comics, des comics, plusieurs semaines d'affilées puis je fais une pause et plusieurs mois s'écoulent avant que je ne m'y remette. Ainsi il m'arrive, à l'instar de Riddler de rentrer dans des phases où je me relis mes BD, dernièrement je me suis refais les Astérix. Bon maintenant je suis entré dans une phase Molière.
Sinon, je me suis acheté le LIRE HS sur Franquin. Le BEAUX-ARTS HS avait beaucoup d'illustrations pour des articles assez maigres semble-t-il. A ce titre GEO VOYAGE a réédité son numéro sur Corto Maltese. Quelqu'un a-t-il lu cette série ? Je connais de nom bien sûr, mais j'ai toujours hésité à m'y mettre. Est-ce que ça s'inscrit dans la BD d'aventure classique où est-ce davantage de la BD moderne ?
Moi personnellement, je lis des comics, des comics, des comics, plusieurs semaines d'affilées puis je fais une pause et plusieurs mois s'écoulent avant que je ne m'y remette. Ainsi il m'arrive, à l'instar de Riddler de rentrer dans des phases où je me relis mes BD, dernièrement je me suis refais les Astérix. Bon maintenant je suis entré dans une phase Molière.
Sinon, je me suis acheté le LIRE HS sur Franquin. Le BEAUX-ARTS HS avait beaucoup d'illustrations pour des articles assez maigres semble-t-il. A ce titre GEO VOYAGE a réédité son numéro sur Corto Maltese. Quelqu'un a-t-il lu cette série ? Je connais de nom bien sûr, mais j'ai toujours hésité à m'y mettre. Est-ce que ça s'inscrit dans la BD d'aventure classique où est-ce davantage de la BD moderne ?
- Captain-SpideyDefenseur
- Messages : 4787
Date d'inscription : 2010-06-06
Re: BD et Para-Bd Franco/Belge
Tue 30 Dec 2014 - 20:22
Mister B a écrit:Que veux-tu exactement ?
Je sais pas . C'est juste que je suis dans une grosse période creuse super-héroïque et depuis assez longtemps maintenant. Et comme je sais que ça arrive à d'autres lecteurs, je voulais savoir comment ça se passait de leur côté.
- snakes14Membre de Stormwatch
- Messages : 1037
Date d'inscription : 2013-11-08
Re: BD et Para-Bd Franco/Belge
Wed 7 Jan 2015 - 18:04
Je cherchais depuis un moment où parler de cette BD sur le forum alors que le topic était juste sous mon nez! Je voulais vous faire d'une BD Franco-française il me semble.
[size=150]LAST MAN [/size]
Cette BD et le fruit de trois auteurs français : Bastien Vivès, Yves Balak et Michaël Sanlaville. Déjà je vous invite à découvrir cet ouvrage par simple chauvinisme . Mais sans plus attendre voici le synopsis de cette formidable aventure :
Cet ouvrage s'adresse au fan de Dragon Ball, aux amateurs de Shonen mais également de la BD française. Car si au prime abord on se retrouve devant un shonen classique on découvre par la suite que Last Man est beaucoup plus riche, plus adulte et s'inspire d'autres influences. L'univers dans lequel évolue les personnages est des plus intriguant et fantaisiste et en contraste le personnage le plus mystérieux de la BD est au final le plus familier, enfin bref un délire La "french touch"s'aperçoit dans l'humour qui est des plus efficace mais aussi dans le dessin :
C'est beau, il y a de l'émotion, des personnages excentriques, passionnants et je ne vendrai pas bien Last Man si je ne vous disais pas que l'histoire est riche en rebondissements.
Pour finir c'est un très bel objet, j'aime beaucoup le format entre le manga et le comics vraiment agréable pour lire et des petits bonus sympas
PS: Ne vous y tromper pas, Last Man est en noir et blanc mal grès les premières pages en couleurs.
[size=150]LAST MAN [/size]
Cette BD et le fruit de trois auteurs français : Bastien Vivès, Yves Balak et Michaël Sanlaville. Déjà je vous invite à découvrir cet ouvrage par simple chauvinisme . Mais sans plus attendre voici le synopsis de cette formidable aventure :
Le jeune Adrian Velba est heureux. Après avoir travaillé dur toute l'année dans l'école de combat de Maître Jansen, il va enfin pouvoir participer, pour la première fois de sa vie, au grand tournoi annuel parrainé par le roi Virgil et la reine Efira. Même son partenaire - le chétif Vlad, un piètre combattant - ne parvient pas à limiter son enthousiasme.
Hélas, à quelques heures de la clôture des candidatures, Vlad déclare forfait, malade. Le coup est terrible pour Adrian, car il faut être deux pour s'inscrire au tournoi. Echec sans appel ?Non, car in extremis surgit un grand gaillard que personne n'a jamais vu en ville, Richard Aldana..
Cet ouvrage s'adresse au fan de Dragon Ball, aux amateurs de Shonen mais également de la BD française. Car si au prime abord on se retrouve devant un shonen classique on découvre par la suite que Last Man est beaucoup plus riche, plus adulte et s'inspire d'autres influences. L'univers dans lequel évolue les personnages est des plus intriguant et fantaisiste et en contraste le personnage le plus mystérieux de la BD est au final le plus familier, enfin bref un délire La "french touch"s'aperçoit dans l'humour qui est des plus efficace mais aussi dans le dessin :
C'est beau, il y a de l'émotion, des personnages excentriques, passionnants et je ne vendrai pas bien Last Man si je ne vous disais pas que l'histoire est riche en rebondissements.
Pour finir c'est un très bel objet, j'aime beaucoup le format entre le manga et le comics vraiment agréable pour lire et des petits bonus sympas
PS: Ne vous y tromper pas, Last Man est en noir et blanc mal grès les premières pages en couleurs.
- Mister BAdmin-Man
- Messages : 19856
Date d'inscription : 2009-09-10
Re: BD et Para-Bd Franco/Belge
Thu 12 Mar 2015 - 10:50
VALHARDI L'INTEGRALE 1941-1946
L'album s'ouvre sur la traditionnelle introduction présente dans toute intégrale des éditions Dupuis qui se respecte. Nous y trouvons aux manettes, les Pissavy-Yvernault, notamment auteurs de la passionnante monographie La Véritable histoire de Spirou et de l'introduction de l'album Spirou par Rob-Vel. Documents et témoignages à l'appui, le couple de journalistes retrace ainsi le contexte trouble dans lequel Valhardi est apparu au sein du Journal du Spirou. Nous y découvrons la vie de Jean Doisy et de Jijé durant cette période, ainsi que la popularité croissante de Valhardi, dont la notoriété au sein du Journal, dépasse rapidement celle du personnage titre, et ce malgré un contexte d'Occupation et la censure de cet hebdomadaire, trop peu conciliant envers les Allemands. Nous apprenons aussi les influences multiples des auteurs, d'un côté Jijé, influencé à la fois par la BD américaine qui dominait le Journal de Spirou à l'époque, mais aussi par Hergé ;et de l'autre Doisy, militant communiste, rédacteur en chef du Journal, écrivain de romans populaires et désireux d'offrir une figure de droiture morale pour la jeunesse.
L'Intégrale se poursuit ensuite avec une longue aventure de 101 planches intitulée sobrement Valhardi détective. Si l'album Spirou par Rob-Vel se valait surtout pour sa valeur historique et rétrospective, cette première intégrale de Valhardi propose au contraire, près de 70ans après, un divertissement encore de qualité. Doisy et Jijé nous offrent durant cette première aventure un feuilleton dans le sens le plus pur du terme. Les 101 pages vont à une vitesse super-sonique. Chaque changement de page est le prétexte pour passer à une autre péripétie, et c'est à ce rythme frénétique que nous atteignons la conclusion tout ébouriffé et essoufflé ! Et cela est d'autant plus vrai que comme je le disais le scénario a très bien tenu l'épreuve du temps. Il est vrai qu'il est brusqué par moment, que la caractérisation des personnages est rudimentaire et que certains éléments mériteraient d'être réécrit, mais il s'agit bien de cette spontanéité et de cette énergie qui rendent l'aventure si palpitante encore de nos jours. L'intrigue aurait cependant gagnée à voir ses quarante premières pages séparées des suivantes. Ce début, dans le Midi avec des gangsters qui brûlent des fermes s'accorde mal avec cette grande épopée dans le désert marocain à la recherche du père de Jacquot ! Mais je pinaille, Jijé et Doisy écrivent l'Histoire de la bande dessinée franco-belge avec leur Valhardi, et c'est un régal que de redécouvrir en version originale restaurée le travail de ces pionniers ! Et cette œuvre est un signe que Jijé est l'un des plus grands. Sa maîtrise du dessin, de la narration, du mouvement est déjà incroyable. Comme le soulignait une personne interviewée par les Pissavy-Yvernault, son trait va à l'allure du scénario, les cases, les silhouettes élancées s'inscrivent dans une fantastique dynamique de mouvement. Il est même arrivé un moment où l'auteur dessinait jusqu'à trois planches par jour ! Ce qui explique et pardonne les maladresses et l’irrégularité de son style, sautant d'un semi-réalisme hergéen au départ (graphiquement, ma partie favorite) à un style plus comic strip sur le milieu et la fin.
S'ensuivent deux récits d'une vingtaine de pages chacun. Dans le premier, Valhardi enquête sur un meurtre, alors qu'il est en vacance dans les Alpes avec Jacquot. Le nombre plus restreint de page permet au scénario d'être plus concis et plus cohérent dans sa structure, rendant le tout plus homogène et moins dispersé comme c'était le cas de la précédente aventure qui sautait d'une intrigue à l'autre. De plus la seconde histoire moyenne est elle une des meilleures d'un point de vue narratif. L'action et l'enchaînement des scènes coulent parfaitement et il s'agit là d'une très bonne aventure en pleine forêt belge, où Jean a emmené camper avec lui les enfants du personnel de sa boîte, mais hélas le campement est victime d'un mystérieux sabotage orchestré par un groupe d'adolescents. Graphiquement ces deux épisodes sont globalement réussi. L'encrage y est parfois pâteux, mais je ne peux dire s'il s'agit là du résultat de la mauvaise impression du numéro scanné pour l'Intégrale, ou s'il s'agit d'un défaut des planches elles-même. Quoiqu'il en soit, Jijé semble orienter et affirmer son style vers ce semi-réalisme de comic strip qui lui sied très bien ! À cela s'ajoute une certaine maîtrise des atmosphères, et que ce soit son Sahara dans la première aventure ou bien ses Alpes et sa forêt dans les deux suivantes, les environnements sont parfaitement maîtrisés et tout à fait convaincants.
Passons maintenant à l'ultime épisode de ce tome. Dans celui-ci, Valhardi enquête sur la disparition successive de plusieurs cargos appartenant au même armateur. Dans son enquête, il croise l'aviatrice Suzanne Dax [size=65](un point pour le nom, pas besoin d'être Anglo-saxon pour avoir un patronyme bath ! :: )[/size] dont le frère est à compter parmi l'équipage d'un des cargos disparus. Malgré les réticences machistes de Valhardi, elle réussit à s'imposer avec Jacquot. Il s'agit là d'une très bonne aventure, très orientée autour du thème de l'aviation et de la marine, deux thèmes que j'apprécie beaucoup en matière de récits d'aventure ! Quand en plus, une part importante de l'intrigue se déroule au Pôle Sud, je me vois d'autant plus ravis ! Graphiquement, c'est le travail de Jijé le plus abouti, le plus régulier de tout l'album. Album qui permet décidément de bien appréhender l'évolution de son style très rapide du fait de son rythme de travail qui paraîtrait surhumain pour tout artiste aujourd'hui !
Somme toute, Valhardi l'Intégrale est une nouvelle fois une excellente initiative des éditions Dupuis. Les aventures, bien que très classiques, tiennent toutes leurs promesses et permettent de découvrir de façon pertinente les premiers pas de Valhardi, très peu réédités jusqu'à présent ! Et l'initiative est d'autant plus belle que ces histoires ont très bien passé l'épreuve du temps. Certains ressorts scénaristiques paraîtront désuets pour certains, mais il ne s'agit pas moins d'un excellent divertissement rétro qui mériterait plus d'exposition !
☆☆☆☆☆
L'album s'ouvre sur la traditionnelle introduction présente dans toute intégrale des éditions Dupuis qui se respecte. Nous y trouvons aux manettes, les Pissavy-Yvernault, notamment auteurs de la passionnante monographie La Véritable histoire de Spirou et de l'introduction de l'album Spirou par Rob-Vel. Documents et témoignages à l'appui, le couple de journalistes retrace ainsi le contexte trouble dans lequel Valhardi est apparu au sein du Journal du Spirou. Nous y découvrons la vie de Jean Doisy et de Jijé durant cette période, ainsi que la popularité croissante de Valhardi, dont la notoriété au sein du Journal, dépasse rapidement celle du personnage titre, et ce malgré un contexte d'Occupation et la censure de cet hebdomadaire, trop peu conciliant envers les Allemands. Nous apprenons aussi les influences multiples des auteurs, d'un côté Jijé, influencé à la fois par la BD américaine qui dominait le Journal de Spirou à l'époque, mais aussi par Hergé ;et de l'autre Doisy, militant communiste, rédacteur en chef du Journal, écrivain de romans populaires et désireux d'offrir une figure de droiture morale pour la jeunesse.
L'Intégrale se poursuit ensuite avec une longue aventure de 101 planches intitulée sobrement Valhardi détective. Si l'album Spirou par Rob-Vel se valait surtout pour sa valeur historique et rétrospective, cette première intégrale de Valhardi propose au contraire, près de 70ans après, un divertissement encore de qualité. Doisy et Jijé nous offrent durant cette première aventure un feuilleton dans le sens le plus pur du terme. Les 101 pages vont à une vitesse super-sonique. Chaque changement de page est le prétexte pour passer à une autre péripétie, et c'est à ce rythme frénétique que nous atteignons la conclusion tout ébouriffé et essoufflé ! Et cela est d'autant plus vrai que comme je le disais le scénario a très bien tenu l'épreuve du temps. Il est vrai qu'il est brusqué par moment, que la caractérisation des personnages est rudimentaire et que certains éléments mériteraient d'être réécrit, mais il s'agit bien de cette spontanéité et de cette énergie qui rendent l'aventure si palpitante encore de nos jours. L'intrigue aurait cependant gagnée à voir ses quarante premières pages séparées des suivantes. Ce début, dans le Midi avec des gangsters qui brûlent des fermes s'accorde mal avec cette grande épopée dans le désert marocain à la recherche du père de Jacquot ! Mais je pinaille, Jijé et Doisy écrivent l'Histoire de la bande dessinée franco-belge avec leur Valhardi, et c'est un régal que de redécouvrir en version originale restaurée le travail de ces pionniers ! Et cette œuvre est un signe que Jijé est l'un des plus grands. Sa maîtrise du dessin, de la narration, du mouvement est déjà incroyable. Comme le soulignait une personne interviewée par les Pissavy-Yvernault, son trait va à l'allure du scénario, les cases, les silhouettes élancées s'inscrivent dans une fantastique dynamique de mouvement. Il est même arrivé un moment où l'auteur dessinait jusqu'à trois planches par jour ! Ce qui explique et pardonne les maladresses et l’irrégularité de son style, sautant d'un semi-réalisme hergéen au départ (graphiquement, ma partie favorite) à un style plus comic strip sur le milieu et la fin.
S'ensuivent deux récits d'une vingtaine de pages chacun. Dans le premier, Valhardi enquête sur un meurtre, alors qu'il est en vacance dans les Alpes avec Jacquot. Le nombre plus restreint de page permet au scénario d'être plus concis et plus cohérent dans sa structure, rendant le tout plus homogène et moins dispersé comme c'était le cas de la précédente aventure qui sautait d'une intrigue à l'autre. De plus la seconde histoire moyenne est elle une des meilleures d'un point de vue narratif. L'action et l'enchaînement des scènes coulent parfaitement et il s'agit là d'une très bonne aventure en pleine forêt belge, où Jean a emmené camper avec lui les enfants du personnel de sa boîte, mais hélas le campement est victime d'un mystérieux sabotage orchestré par un groupe d'adolescents. Graphiquement ces deux épisodes sont globalement réussi. L'encrage y est parfois pâteux, mais je ne peux dire s'il s'agit là du résultat de la mauvaise impression du numéro scanné pour l'Intégrale, ou s'il s'agit d'un défaut des planches elles-même. Quoiqu'il en soit, Jijé semble orienter et affirmer son style vers ce semi-réalisme de comic strip qui lui sied très bien ! À cela s'ajoute une certaine maîtrise des atmosphères, et que ce soit son Sahara dans la première aventure ou bien ses Alpes et sa forêt dans les deux suivantes, les environnements sont parfaitement maîtrisés et tout à fait convaincants.
Passons maintenant à l'ultime épisode de ce tome. Dans celui-ci, Valhardi enquête sur la disparition successive de plusieurs cargos appartenant au même armateur. Dans son enquête, il croise l'aviatrice Suzanne Dax [size=65](un point pour le nom, pas besoin d'être Anglo-saxon pour avoir un patronyme bath ! :: )[/size] dont le frère est à compter parmi l'équipage d'un des cargos disparus. Malgré les réticences machistes de Valhardi, elle réussit à s'imposer avec Jacquot. Il s'agit là d'une très bonne aventure, très orientée autour du thème de l'aviation et de la marine, deux thèmes que j'apprécie beaucoup en matière de récits d'aventure ! Quand en plus, une part importante de l'intrigue se déroule au Pôle Sud, je me vois d'autant plus ravis ! Graphiquement, c'est le travail de Jijé le plus abouti, le plus régulier de tout l'album. Album qui permet décidément de bien appréhender l'évolution de son style très rapide du fait de son rythme de travail qui paraîtrait surhumain pour tout artiste aujourd'hui !
Somme toute, Valhardi l'Intégrale est une nouvelle fois une excellente initiative des éditions Dupuis. Les aventures, bien que très classiques, tiennent toutes leurs promesses et permettent de découvrir de façon pertinente les premiers pas de Valhardi, très peu réédités jusqu'à présent ! Et l'initiative est d'autant plus belle que ces histoires ont très bien passé l'épreuve du temps. Certains ressorts scénaristiques paraîtront désuets pour certains, mais il ne s'agit pas moins d'un excellent divertissement rétro qui mériterait plus d'exposition !
☆☆☆☆☆
- Mister BAdmin-Man
- Messages : 19856
Date d'inscription : 2009-09-10
Re: BD et Para-Bd Franco/Belge
Fri 13 Mar 2015 - 20:40
Puisque j'en suis à lire du Valhardi autant combler mon retard franco-belge avec deux autres aventures de l'enquêteur d'assurances !
Les balises spoilers ne sont là que pour réduire la taille de mon message !
Les balises spoilers ne sont là que pour réduire la taille de mon message !
- Spoiler:
- La course automobile m'ennuie et les seuls moments quand une auto m'intéresse dans une histoire, c'est lorsque ce véhicule sert de ressort à l'intrigue. De fait, je ne me suis senti investi à aucun moment tout au long des 42 pages de l'album. Bien sûr, je souhaitais la victoire de Gégène à la course junior, mais à aucun je n'ai partagé l'enthousiasme de Valhardi et de Beldorff autour du prototype B2 et ce genre de chose. Je trouve même cela plutôt superficiel et bien loin des enjeux habituels de la série. A ce titre, je m'attendais à ce qu'un gangster apparaisse à chaque bas de page, je m'apprêtais à découvrir que l'un des mécaniciens a saboté l'un des véhicules de nos héros. C'est à croire que la BD d'aventure franco-belge m'a rendu paranoïaque !
Cela dit le scénario reste plaisant à lire, et s'écoule très rapidement. Mouminoux lui insuffle une bonne atmosphère années 60. De plus Jijé parvient plutôt bien à esthétiser son époque. L'on regrettera juste qu'il ne s'agisse pas là de son travail le plus marquant. Les visages sont parfois irréguliers et certaines planches manquent cruellement de décors. Ainsi de grands carrés d'une couleur uniforme et criarde servent bien trop souvent à agrémenter les cases. Cela dit, même diminué Jijé reste un grand parmi les grands et son sens du mouvement opère à merveille pour les courses automobiles.
'Le Grand Rush'n'est certainement pas un chef d'oeuvre absolu. C'est un "Jean Valhardi"plaisant, qui pourra certainement plaire aux passionnés d'automobiles, mais qui n'en reste pas moins l'un des moins bons de la période 60.
- Spoiler:
- Dans ce 'Duel des idoles', Mouminoux et Jijé proposent une suite à leur précédente aventure appelée 'Le Grand Rush'. Nous y retrouvons Gégène, ou plutôt Gene Rush, qui est devenu un chanteur yé-yé après sa victoire à une course automobile à laquelle il a participé dans le premier album. Mais, le producteur d'un autre chanteur apprécie mal cette concurrence et décide de tout faire pour stopper l’ascension de Gégène.
Ce tome est meilleur que le précédent, mais reste encore très superficiel. Mouminoux essaie d'y injecter cette dose de polar qui manquait au 'Grand Rush', mais la chose paraît quelque peu ridicule même aux standards de cette série. Cette histoire de star qui cherche à tuer son concurrent pour pallier à une baisse de popularité, pourrait fonctionner dans un album dénonçant les travers de la médiatisation et de la starisation, mais 'Le Duel des idoles'reste très basique et ne s'aventure pas sur ce terrain-là. D'autant plus que l'idole rivale en question n'apparaît que le temps de deux cases et ses sbires supposés sont relativement anecdotiques. Il s'agit ainsi davantage d'une conventionnelle et convenue aventure franco-belge façon années 60 qui ne cherche pas à aller au-delà de ce que l'histoire raconte. Cela dit cette dernière à défaut d'être passionnante reste tout à fait divertissante et les pages défilent sans peine. Je regrette la présence encore trop importante de l'automobile dans cette intrigue, mais elle a au moins le mérite d'offrir un finale décent et énergique.
D'autant plus énergique grâce au travail de Jijé qui offre comme à l'accoutumée des planches qui débordent de dynamisme. On regrettera juste que ses dessins restent très en-deçà de ce que l'artiste est capable de réaliser, et ce même s'ils sont plus inspirés que dans 'Le Grand Rush'. En effet, une nouvelle fois les décors se font rares et les visages sont parfois dépeints de façon très inégale. Les couleurs sont cependant bien meilleures et l'on n'a pas à subir ces affreux fonds monochromes criards du 'Grand Rush'.
Somme toute 'Le Duel des idoles'n'est pas passé à la postérité et cela se comprend aisément. Le scénario y paraît un peu brusque, un peu trop léger et il s'écarte par trop du ton polar-aventure de la série. Il ne s'agit donc pas d'un album innommable, mais très certainement d'un album dispensable !
- Mister BAdmin-Man
- Messages : 19856
Date d'inscription : 2009-09-10
Re: BD et Para-Bd Franco/Belge
Tue 17 Mar 2015 - 13:39
TANGUY ET LAVERDURE L’INTÉGRALE 1
L'album s'ouvre sur un petit dossier introductif qui décrit la naissance de l'hebdomadaire Pilote et le rôle que Charlier et Goscinny ont joué dans la création de ce dernier. Il s'agit là d'un cours d'histoire de la BD fort instructif, mais qui manque quelque peu de rigueur du fait de la quasi-absence de sources. La chose n'en est pas moins intéressante et nous permet de poursuivre ensuite avec l'aventure 'L'Ecole des Aigles'. En outre, celle-ci a été entièrement remise en couleur ;et si je suis généralement sceptique quant à ce type de procédé, qui dénature bien trop souvent le matériel d'origine (je pense aux affreuses recolorations des premiers Astérix), force est d'avouer qu'ici le travail est de toute beauté et que les couleurs semblent avoir été là depuis le début !
Et il s'agit là d'un plus à n'en pas douter. Que la honte s'abatte sur moi, je n'avais jusqu'ici lu, outre ses Astérix, aucune histoire de Uderzo, quelle erreur ! Son trait d'auteur réaliste est tout aussi bluffant que son trait de caricaturiste ! Le dynamisme qui sert si bien aux engueulades d'anthologie de "Astérix"est ici employé pour de superbes cascades aériennes à couper le souffle. Cascades d'autant plus efficaces qu'il dessine à merveille les avions. Moi qui croyait en la suprématie absolue de Hubinon en ce domaine, le voici désormais obligé de partager la première marche du podium avec son confrère Uderzo !
En ce qui concerne le scénario c'est un sans faute également. Charlier réutilise les codes du genre à merveille. Chaque élément est savamment maîtrisé, placé au bon moment, les péripéties s'enchaînent sans accrocs. Bref, l'auteur offre un feuilleton pur, parfaitement à la hauteur de son talent sans faille. A cela s'ajoute une très bonne caractérisation et l'on se prend très rapidement de sympathie pour les différents protagonistes.
De plus, il est agréable de découvrir des héros de BD franco-belge français et dont leur nationalité possède une incidence pour la série. A part Astérix, Eric et éventuellement Gil Jourdan ou Lefranc, je connais peu de personnages classiques pour lesquels c'est le cas. Tintin, Spirou, Boule ou encore Valhardi ne semblent pas avoir de nationalité, ils sont à la fois Belges et Français selon les circonstances et les auteurs. J'apprécie tout autant Buck Danny, Blueberry ou encore Mortimer ne me méprenez pas, mais le chauvin que je suis est ravis de suivre les péripéties de héros compatriotes, et surtout d'admirer sa belle armée tricolore entrer en action !
Somme toute L'Ecole des Aigles synthétise tout ce pourquoi j'aime la BD classique. Charlier, maître du genre, comble parfaitement mon goût pour le récit d'aviation. Les gags ne manquent pas non plus de faire mouche ;et nous avons donc là un parfait compromis à la franco-belge entre humour et aventure, comme l'on savait si bien en réaliser en cet âge d'or !
L'album s'ouvre sur un petit dossier introductif qui décrit la naissance de l'hebdomadaire Pilote et le rôle que Charlier et Goscinny ont joué dans la création de ce dernier. Il s'agit là d'un cours d'histoire de la BD fort instructif, mais qui manque quelque peu de rigueur du fait de la quasi-absence de sources. La chose n'en est pas moins intéressante et nous permet de poursuivre ensuite avec l'aventure 'L'Ecole des Aigles'. En outre, celle-ci a été entièrement remise en couleur ;et si je suis généralement sceptique quant à ce type de procédé, qui dénature bien trop souvent le matériel d'origine (je pense aux affreuses recolorations des premiers Astérix), force est d'avouer qu'ici le travail est de toute beauté et que les couleurs semblent avoir été là depuis le début !
Et il s'agit là d'un plus à n'en pas douter. Que la honte s'abatte sur moi, je n'avais jusqu'ici lu, outre ses Astérix, aucune histoire de Uderzo, quelle erreur ! Son trait d'auteur réaliste est tout aussi bluffant que son trait de caricaturiste ! Le dynamisme qui sert si bien aux engueulades d'anthologie de "Astérix"est ici employé pour de superbes cascades aériennes à couper le souffle. Cascades d'autant plus efficaces qu'il dessine à merveille les avions. Moi qui croyait en la suprématie absolue de Hubinon en ce domaine, le voici désormais obligé de partager la première marche du podium avec son confrère Uderzo !
En ce qui concerne le scénario c'est un sans faute également. Charlier réutilise les codes du genre à merveille. Chaque élément est savamment maîtrisé, placé au bon moment, les péripéties s'enchaînent sans accrocs. Bref, l'auteur offre un feuilleton pur, parfaitement à la hauteur de son talent sans faille. A cela s'ajoute une très bonne caractérisation et l'on se prend très rapidement de sympathie pour les différents protagonistes.
De plus, il est agréable de découvrir des héros de BD franco-belge français et dont leur nationalité possède une incidence pour la série. A part Astérix, Eric et éventuellement Gil Jourdan ou Lefranc, je connais peu de personnages classiques pour lesquels c'est le cas. Tintin, Spirou, Boule ou encore Valhardi ne semblent pas avoir de nationalité, ils sont à la fois Belges et Français selon les circonstances et les auteurs. J'apprécie tout autant Buck Danny, Blueberry ou encore Mortimer ne me méprenez pas, mais le chauvin que je suis est ravis de suivre les péripéties de héros compatriotes, et surtout d'admirer sa belle armée tricolore entrer en action !
Somme toute L'Ecole des Aigles synthétise tout ce pourquoi j'aime la BD classique. Charlier, maître du genre, comble parfaitement mon goût pour le récit d'aviation. Les gags ne manquent pas non plus de faire mouche ;et nous avons donc là un parfait compromis à la franco-belge entre humour et aventure, comme l'on savait si bien en réaliser en cet âge d'or !
- Bruce BannerMembre de la Garde Impériale
- Messages : 810
Date d'inscription : 2015-04-23
Re: BD et Para-Bd Franco/Belge
Fri 8 May 2015 - 10:34
Mister B a écrit:TANGUY ET LAVERDURE L’INTÉGRALE 1
L'album s'ouvre sur un petit dossier introductif qui décrit la naissance de l'hebdomadaire Pilote et le rôle que Charlier et Goscinny ont joué dans la création de ce dernier. Il s'agit là d'un cours d'histoire de la BD fort instructif, mais qui manque quelque peu de rigueur du fait de la quasi-absence de sources. La chose n'en est pas moins intéressante et nous permet de poursuivre ensuite avec l'aventure 'L'Ecole des Aigles'. En outre, celle-ci a été entièrement remise en couleur ;et si je suis généralement sceptique quant à ce type de procédé, qui dénature bien trop souvent le matériel d'origine (je pense aux affreuses recolorations des premiers Astérix), force est d'avouer qu'ici le travail est de toute beauté et que les couleurs semblent avoir été là depuis le début !
Et il s'agit là d'un plus à n'en pas douter. Que la honte s'abatte sur moi, je n'avais jusqu'ici lu, outre ses Astérix, aucune histoire de Uderzo, quelle erreur ! Son trait d'auteur réaliste est tout aussi bluffant que son trait de caricaturiste ! Le dynamisme qui sert si bien aux engueulades d'anthologie de "Astérix"est ici employé pour de superbes cascades aériennes à couper le souffle. Cascades d'autant plus efficaces qu'il dessine à merveille les avions. Moi qui croyait en la suprématie absolue de Hubinon en ce domaine, le voici désormais obligé de partager la première marche du podium avec son confrère Uderzo !
En ce qui concerne le scénario c'est un sans faute également. Charlier réutilise les codes du genre à merveille. Chaque élément est savamment maîtrisé, placé au bon moment, les péripéties s'enchaînent sans accrocs. Bref, l'auteur offre un feuilleton pur, parfaitement à la hauteur de son talent sans faille. A cela s'ajoute une très bonne caractérisation et l'on se prend très rapidement de sympathie pour les différents protagonistes.
De plus, il est agréable de découvrir des héros de BD franco-belge français et dont leur nationalité possède une incidence pour la série. A part Astérix, Eric et éventuellement Gil Jourdan ou Lefranc, je connais peu de personnages classiques pour lesquels c'est le cas. Tintin, Spirou, Boule ou encore Valhardi ne semblent pas avoir de nationalité, ils sont à la fois Belges et Français selon les circonstances et les auteurs. J'apprécie tout autant Buck Danny, Blueberry ou encore Mortimer ne me méprenez pas, mais le chauvin que je suis est ravis de suivre les péripéties de héros compatriotes, et surtout d'admirer sa belle armée tricolore entrer en action !
Somme toute L'Ecole des Aigles synthétise tout ce pourquoi j'aime la BD classique. Charlier, maître du genre, comble parfaitement mon goût pour le récit d'aviation. Les gags ne manquent pas non plus de faire mouche ;et nous avons donc là un parfait compromis à la franco-belge entre humour et aventure, comme l'on savait si bien en réaliser en cet âge d'or !
Tanguy et Laverdure...je connais bien cette série grâce à mon père qui la lisait étant jeune et qui possède actuellement les volumes d'intégrale (8 au total, je crois). Si tu as bien aimé "l'école des aigles", lis la suite car tu est loin d'avoir le meilleur. Charlier assure à la perfection dans ses scénarios- le summum étant atteint à mon avis avec l'album "les vampires attaquent la nuit". Niveau graphique, Uderzo a dessiné les 8 premiers albums avant d'être remplacé par Jijé. Honnêtement, j'ai toujours pensé que dans les deux premiers albums de Jijé ("les anges noirs"et "mission spéciale"), on perdait un peu en qualité visuelle, mais par la suite, son style s'améliore grandement et il démontre tout son talent.
Par contre, je te conseille de t'arrêter aux albums scénarisés par Charlier. Les reprises récentes étant franchement moins réussies.
- Mister BAdmin-Man
- Messages : 19856
Date d'inscription : 2009-09-10
Re: BD et Para-Bd Franco/Belge
Fri 8 May 2015 - 11:21
Oui Charlier est un de mes scénaristes de BD favoris. Son sens du feuilleton, de l'aventure, du divertissement est si naturel chez lui. Mes séries préférées du bonhomme restent tout de même Barbe Rouge, Buck Danny et Blueberry (rien à voir avec mon pseudo :mrgreen: ). Pour Tanguy &Laverdure, je n'avais pas l'intention d'aller au-delà de son travail. Les intégrales étant rééditées, je vais attendre, comme je le fais pour les nouvelles intégrales Barbe Rouge, qu'elles sortent une à une. Ça prend moins de place sur les étagères, c'est moins cher et c'est plus joli, pourquoi s'en priver ! Les deux autres gros morceaux de la carrière de Charlier qui me restent à découvrir sont sa Patrouille des castors et son Jacques Le Gall, avec Mitacq.
- Bruce BannerMembre de la Garde Impériale
- Messages : 810
Date d'inscription : 2015-04-23
Re: BD et Para-Bd Franco/Belge
Fri 8 May 2015 - 16:07
Mister B a écrit:Oui Charlier est un de mes scénaristes de BD favoris. Son sens du feuilleton, de l'aventure, du divertissement est si naturel chez lui. Mes séries préférées du bonhomme restent tout de même Barbe Rouge, Buck Danny et Blueberry (rien à voir avec mon pseudo :mrgreen: ).)
Ah oui, Barbe rouge, j'ai eu l'occasion de lire le premier album, c'est vraiment pas mal. Buck Danny et Blueberry, je n'en ai jamais lu.
- Mister BAdmin-Man
- Messages : 19856
Date d'inscription : 2009-09-10
Re: BD et Para-Bd Franco/Belge
Sat 9 May 2015 - 20:05
Vehlmann, Bonhomme, XVIIIe s. français, tu sais que tu as attisé ma curiosité ?
Je connaissais de Bonhomme sa série Esteban, mais force est d'avouer que je n'avais jamais entendu parlé du Marquis d'Anaon. Je m'en vais noter le titre. ::
Je connaissais de Bonhomme sa série Esteban, mais force est d'avouer que je n'avais jamais entendu parlé du Marquis d'Anaon. Je m'en vais noter le titre. ::
- Oogie BoogieModo-Man
- Messages : 4654
Date d'inscription : 2010-06-10
Re: BD et Para-Bd Franco/Belge
Tue 19 May 2015 - 19:57
Pour la "1ère", je peux te conseiller Le Baron Rouge de Georges Pratt (aucun lieu avec Hugo :: ) :Barbuz a écrit:Je voudrais lire une bande dessinée sur l'aviation - avec une préférence pour la seconde guerre mondiale (la première "fera l'affaire").
Si vous avez des suggestions, je suis preneur.
Merci d'avance .
J'en ai gardé un bon souvenir. ::
Si je pense à d'autres trucs, j'éditerais mon message. ::
- Mister BAdmin-Man
- Messages : 19856
Date d'inscription : 2009-09-10
Re: BD et Para-Bd Franco/Belge
Tue 19 May 2015 - 20:27
Pour la Seconde Guerre mondiale, tu as les deux premiers tomes des Intégrales Buck Danny par Charlier et Hubinon. Il s'agit des débuts de la série, mais elle démarre fort pour vraiment s'épanouir pleinement dans le tome 2 (avec le quatrième album). C'est de la BD d'aventure classique, mais très riche en contenu et en péripéties, et qui déborde d'exotisme et de personnages colorés. Qui plus est, les deux auteurs étaient de grands amateurs d'aviation et parsèment en conséquence les aventures de Buck Danny de références nombreuses à cette discipline. Dans la première Intégrale nous suivons les batailles de Pearl Harbor, de Midway et de la Mer de Corail, puis la série, dans la deuxième intégrale, prend un tour plus fictionnel en s'envolant en Chine en compagnie de l'escadrille des Tigres Volants. Là, Buck affronte des espions chinois, l'aviation nippone, les dangers de la jungle, les indigènes des montagnes et j'en passe et des meilleurs. Le ton me rappelle un peu ces délicieux divertissements américains saupoudrés de propagande du style Aventures en Birmanie ou Les Diables de Guadalcanal. C'est vraiment de l'aventure avec un "a"majuscule !
- Mister BAdmin-Man
- Messages : 19856
Date d'inscription : 2009-09-10
Re: BD et Para-Bd Franco/Belge
Wed 10 Jun 2015 - 20:52
Ça fait presque trois mois que je n'ai plus lu de comics personnellement ! ^^ Mais je pense m'y remettre dans le courant de la semaine, une fois que j'aurais finis Bel-Ami. Ça me fait du bien ces longues, je suis d'autant plus motivé à reprendre mes lectures comics !
Ah oui les fameuses Sept vies de l'épervier, j'adore les histoires d'aventure et les reconstitutions historiques, mais je ne me suis pas encore attelé à cette série et ce n'est pas faute de ne pas en avoir entendu parler. Tes commentaires me motivent d'autant plus à m'y mettre ! ::
Ah oui les fameuses Sept vies de l'épervier, j'adore les histoires d'aventure et les reconstitutions historiques, mais je ne me suis pas encore attelé à cette série et ce n'est pas faute de ne pas en avoir entendu parler. Tes commentaires me motivent d'autant plus à m'y mettre ! ::
- Mister BAdmin-Man
- Messages : 19856
Date d'inscription : 2009-09-10
Re: BD et Para-Bd Franco/Belge
Sun 5 Jul 2015 - 16:53
L’INTÉGRALE DES AVENTURES DE MODESTE ET POMPON
Il était temps que cette série humoristique ait les honneurs d'une intégrale accessible à tous. Ce tome reprend les 183 planches de Modeste &Pompon que Franquin a réalisé pour le Journal Tintin. Le tout est introduit de façon pertinente par cinq articles de qualité. Les Pissavy-Yvernault, que l'on ne présente plus, ouvrent le bal en s'intéressant aux origines éditoriales du projet. Nous découvrons donc cette fameuse brouille entre Charles Dupuis et Franquin en 1955, et les conséquences qui suivirent. C'est ensuite au tour d'Isabelle Franquin de proposer un article sur la passion pour l'automobile dont son père faisait preuve. Puis, Hugues Dayez de préciser la nature des relations entre Franquin et ses scénaristes pour cette série, Greg et Goscinny. Augustin David, auteur de Franquin et le design, poursuit cette introduction, en s'intéressant lui aux éléments designs et au modernisme des intérieurs de nos deux héros titres. Enfin, Philippe Capart clôt ce florilège d'articles, en étudiant les parallèles entre Modeste &Pompon et le comic strip créé par Chic Young, Blondie. Cette oeuvre décrit elle aussi le quotidien d'un couple de la classe moyenne, et a beaucoup influencé les auteurs européens de BD au sortir de la guerre, dont Franquin.
En tant qu'objet, l'intégrale en elle-même est une franche réussite. S'il est dommage que la couverture ne soit pas pelliculée, l'on ne peut que souligner les qualités de ce livre : papier épais, couleur mises en valeur et format cohérent. Le seul petit défaut est l'absence des couvertures des albums originaux du Lombard et de celles inédites des rééditions par Dargaud, Himalaya et Magic Strip dans les années 80.
Les gags quant à eux sont drôles et attachants. Derrière la naïveté de cet univers, se cache un formidable témoignage de cette classe moyenne urbaine des Trente glorieuses (dont Franquin fait parti), qui naît des cendres de la guerre, et qui se bâtit sur les restes de cette ancienne petite bourgeoisie qu'incarnent les voisins de Modeste, M. Dubruit et M. Ducrin. Comme le souligne fort justement Augustin David, Franquin s'amuse du décalage entre ces deux mondes, en contrastant les intérieurs des voisins avec celui de Modeste. Ainsi les petits bourgeois vivent dans un intérieur désuet dans la lignée de ces intérieurs bourgeois d'avant-guerre ;et Modeste (mais aussi Pompon) habite dans un intérieur moderne, épuré, meublé et équipé par les dernières nouveautés de leur époque. Et c'est bien sur ce point que le dessin de Franquin est splendide, comme dans ses Spirou &Fantasio, il parvient habilement à styliser son temps, à transcrire par le dessin épuré qu'il avait alors, sa passion pour le modernisme et le design.
Mais au-delà de ce charme vintage, se révèle un univers drôle et attachant. Nous sommes peu à peu pris au jeu des maladresses de Félix le cousin, des facéties des petits neveux, de la gentillesse excessive de cette charmante Pompon et des coups de sang de Modeste. Simplement et habilement, cet univers offre un formidable ensemble comique qui prend véritablement corps avec l'arrivée de Goscinny et de Greg. Dans les planches écrites par Greg, nous y apercevons l'esquisse de son futur chef d'oeuvre, Achille Talon. Certes, nous sommes loin de la prose et de l'humour sarcastique de cette série, mais déjà ce M. Ducrin, voisin de Modeste dont les jardins respectifs sont seulement séparés par une haie, préfigure Lefuneste et les gags désopilants dont il sera l'acteur. De même, le côté gaffeur et inventeur (dernier trait surtout présent dans les planches écrites par Franquin) de Modeste, mais aussi de Félix, n'est pas sans rappeler un certain Gaston Lagaffe.
Modeste et Pompon n'est au final, certainement pas une oeuvre majeure pour Franquin. Mais elle sait faire rire et peu à peu l'univers simpliste, dont les gags sont imprégnés, nous envahit et nous amuse. C'est donc une oeuvre légère et pleine de vie qui s'offre à nous dans cette esthétique Trente glorieuses que je décrivais déjà pour les premiers Astérix et pour les premiers "Gil Jourdan. Cette bande dessinée plaira donc à n'en pas douter, à tout amateur de Franquin et de BD franco-belges humoristiques de cette époque.
Il était temps que cette série humoristique ait les honneurs d'une intégrale accessible à tous. Ce tome reprend les 183 planches de Modeste &Pompon que Franquin a réalisé pour le Journal Tintin. Le tout est introduit de façon pertinente par cinq articles de qualité. Les Pissavy-Yvernault, que l'on ne présente plus, ouvrent le bal en s'intéressant aux origines éditoriales du projet. Nous découvrons donc cette fameuse brouille entre Charles Dupuis et Franquin en 1955, et les conséquences qui suivirent. C'est ensuite au tour d'Isabelle Franquin de proposer un article sur la passion pour l'automobile dont son père faisait preuve. Puis, Hugues Dayez de préciser la nature des relations entre Franquin et ses scénaristes pour cette série, Greg et Goscinny. Augustin David, auteur de Franquin et le design, poursuit cette introduction, en s'intéressant lui aux éléments designs et au modernisme des intérieurs de nos deux héros titres. Enfin, Philippe Capart clôt ce florilège d'articles, en étudiant les parallèles entre Modeste &Pompon et le comic strip créé par Chic Young, Blondie. Cette oeuvre décrit elle aussi le quotidien d'un couple de la classe moyenne, et a beaucoup influencé les auteurs européens de BD au sortir de la guerre, dont Franquin.
En tant qu'objet, l'intégrale en elle-même est une franche réussite. S'il est dommage que la couverture ne soit pas pelliculée, l'on ne peut que souligner les qualités de ce livre : papier épais, couleur mises en valeur et format cohérent. Le seul petit défaut est l'absence des couvertures des albums originaux du Lombard et de celles inédites des rééditions par Dargaud, Himalaya et Magic Strip dans les années 80.
Les gags quant à eux sont drôles et attachants. Derrière la naïveté de cet univers, se cache un formidable témoignage de cette classe moyenne urbaine des Trente glorieuses (dont Franquin fait parti), qui naît des cendres de la guerre, et qui se bâtit sur les restes de cette ancienne petite bourgeoisie qu'incarnent les voisins de Modeste, M. Dubruit et M. Ducrin. Comme le souligne fort justement Augustin David, Franquin s'amuse du décalage entre ces deux mondes, en contrastant les intérieurs des voisins avec celui de Modeste. Ainsi les petits bourgeois vivent dans un intérieur désuet dans la lignée de ces intérieurs bourgeois d'avant-guerre ;et Modeste (mais aussi Pompon) habite dans un intérieur moderne, épuré, meublé et équipé par les dernières nouveautés de leur époque. Et c'est bien sur ce point que le dessin de Franquin est splendide, comme dans ses Spirou &Fantasio, il parvient habilement à styliser son temps, à transcrire par le dessin épuré qu'il avait alors, sa passion pour le modernisme et le design.
Mais au-delà de ce charme vintage, se révèle un univers drôle et attachant. Nous sommes peu à peu pris au jeu des maladresses de Félix le cousin, des facéties des petits neveux, de la gentillesse excessive de cette charmante Pompon et des coups de sang de Modeste. Simplement et habilement, cet univers offre un formidable ensemble comique qui prend véritablement corps avec l'arrivée de Goscinny et de Greg. Dans les planches écrites par Greg, nous y apercevons l'esquisse de son futur chef d'oeuvre, Achille Talon. Certes, nous sommes loin de la prose et de l'humour sarcastique de cette série, mais déjà ce M. Ducrin, voisin de Modeste dont les jardins respectifs sont seulement séparés par une haie, préfigure Lefuneste et les gags désopilants dont il sera l'acteur. De même, le côté gaffeur et inventeur (dernier trait surtout présent dans les planches écrites par Franquin) de Modeste, mais aussi de Félix, n'est pas sans rappeler un certain Gaston Lagaffe.
Modeste et Pompon n'est au final, certainement pas une oeuvre majeure pour Franquin. Mais elle sait faire rire et peu à peu l'univers simpliste, dont les gags sont imprégnés, nous envahit et nous amuse. C'est donc une oeuvre légère et pleine de vie qui s'offre à nous dans cette esthétique Trente glorieuses que je décrivais déjà pour les premiers Astérix et pour les premiers "Gil Jourdan. Cette bande dessinée plaira donc à n'en pas douter, à tout amateur de Franquin et de BD franco-belges humoristiques de cette époque.
- JaunDefenseur
- Messages : 4681
Date d'inscription : 2011-01-13
Re: BD et Para-Bd Franco/Belge
Sun 5 Jul 2015 - 17:31
Eh bé! Je n'ai que de trés vagues souvenirs des quelques Modeste et Pompon que j'ai pu picorer à l'époque mais tu m'as hyper bien vendu cette intégrale! Je la veux!
- Mister BAdmin-Man
- Messages : 19856
Date d'inscription : 2009-09-10
Re: BD et Para-Bd Franco/Belge
Sun 5 Jul 2015 - 18:53
Ha ha ! *empoche son chèque des Editions du Lombard* ... :mrgreen:Jaun a écrit:Eh bé! Je n'ai que de trés vagues souvenirs des quelques Modeste et Pompon que j'ai pu picorer à l'époque mais tu m'as hyper bien vendu cette intégrale! Je la veux!
Plus sérieusement, si tu aimes Franquin et la BD des années 50, ça te plaira certainement. Ce n'est certes pas l'oeuvre la plus ambitieuse de Franquin, et nous sommes à des années lumières de ses Idées Noires ou de ses Gaston des années 70/80, mais ça n'en est pas moins une oeuvre de qualité qui mérite d'être découverte, et cela d'autant plus à travers ce très bel ouvrage.
- Mister BAdmin-Man
- Messages : 19856
Date d'inscription : 2009-09-10
Re: BD et Para-Bd Franco/Belge
Thu 29 Oct 2015 - 17:46
Ça y est, j'ai lu LE PAPYRUS DE CÉSAR !
Le tome débute bien, l'idée de départ, autour de ce chapitre manquant à la fameuse Guerre des Gaules de César, a le mérite d'être originale. Les premières pages sont ponctuées par quelques bons jeux de mots, avec une mention spéciale pour le scribe numide / nègre littéraire. De même, les auteurs renouent ici avec ce qui a fait la force de quelques uns des grands albums de Goscinny, la parabole avec la société française contemporaine. L'information, la censure qu'exerce l'Etat sur celle-ci, l'importance toujours plus grande des moyens de communication et de la technologie, la crédulité des consommateurs d'information, autant de thèmes intelligemment incorporés dans l'album.
Puis, l'histoire fait rapidement du surplace, passés les bonnes idées et les bons mots du départ, l'intrigue est étirée pour remplir le quota de pages. Le personnage de Douplepolemix est à peine utilisé ;et une part importante de l'album tourne surtout autour de cet enregistrement du papyrus dans la forêt des Carnutes, moment drôle et original, mais bien trop long. Les péripéties semblent mécaniques et respecter un schéma pré-défini. De plus, comme dans les reprises de Blake &Mortimer, nous retrouvons cette volonté pour les auteurs de s'inscrire à tout prix dans la lignée de leurs illustres prédécesseurs en nous assénant de références aux albums originaux, comme pour pallier à un sentiment d'illégitimité. Enfin, je pourrais relever quelques incongruités dans le scénario, mais ce serait du pinaillage pas très intéressant.
Restent les dessins de Conrad qui, s'ils n'ont pas le dynamisme et la rigueur de ceux du grand Uderzo, n'en sont pas moins à la hauteur d'une telle série. On regrettera le manque de soin apporté à certains personnages secondaires, mais globalement l'auteur capte bien les atmosphères générales (cette forêt !) et se réapproprie nos deux Gaulois avec brio. Comme souvent dans ces reprises, c'est hélas bien le scénario qui n'est pas à la hauteur des ambitions (regards se tournant vers Lucky Luke).
Il s'agit ainsi d'un album mi-figue, mi-raisin. Si d'un côté, il a pour lui l'originalité, il lui manque de l'autre une intrigue d'envergure à même de développer les différents thèmes proposés. Le tout n'est pas à jeter pour autant, il se révèle plus concluant que les Pictes, qui avait cependant pour lui l'excuse d'être une première fois, et sait se montrer globalement divertissant et parfois drôle. A aucun moment je n'ai ri aux éclats, mais déjà la série relève doucement la tête après le naufrage du calamiteux tome 34 et de sa blague scatophile. Les amateurs trouveront donc ici à n'en pas douter, un ou deux éléments pour titiller leur nostalgie. Le marché de la madeleine de Proust a encore de beaux jours devant lui !
Le tome débute bien, l'idée de départ, autour de ce chapitre manquant à la fameuse Guerre des Gaules de César, a le mérite d'être originale. Les premières pages sont ponctuées par quelques bons jeux de mots, avec une mention spéciale pour le scribe numide / nègre littéraire. De même, les auteurs renouent ici avec ce qui a fait la force de quelques uns des grands albums de Goscinny, la parabole avec la société française contemporaine. L'information, la censure qu'exerce l'Etat sur celle-ci, l'importance toujours plus grande des moyens de communication et de la technologie, la crédulité des consommateurs d'information, autant de thèmes intelligemment incorporés dans l'album.
Puis, l'histoire fait rapidement du surplace, passés les bonnes idées et les bons mots du départ, l'intrigue est étirée pour remplir le quota de pages. Le personnage de Douplepolemix est à peine utilisé ;et une part importante de l'album tourne surtout autour de cet enregistrement du papyrus dans la forêt des Carnutes, moment drôle et original, mais bien trop long. Les péripéties semblent mécaniques et respecter un schéma pré-défini. De plus, comme dans les reprises de Blake &Mortimer, nous retrouvons cette volonté pour les auteurs de s'inscrire à tout prix dans la lignée de leurs illustres prédécesseurs en nous assénant de références aux albums originaux, comme pour pallier à un sentiment d'illégitimité. Enfin, je pourrais relever quelques incongruités dans le scénario, mais ce serait du pinaillage pas très intéressant.
Restent les dessins de Conrad qui, s'ils n'ont pas le dynamisme et la rigueur de ceux du grand Uderzo, n'en sont pas moins à la hauteur d'une telle série. On regrettera le manque de soin apporté à certains personnages secondaires, mais globalement l'auteur capte bien les atmosphères générales (cette forêt !) et se réapproprie nos deux Gaulois avec brio. Comme souvent dans ces reprises, c'est hélas bien le scénario qui n'est pas à la hauteur des ambitions (regards se tournant vers Lucky Luke).
Il s'agit ainsi d'un album mi-figue, mi-raisin. Si d'un côté, il a pour lui l'originalité, il lui manque de l'autre une intrigue d'envergure à même de développer les différents thèmes proposés. Le tout n'est pas à jeter pour autant, il se révèle plus concluant que les Pictes, qui avait cependant pour lui l'excuse d'être une première fois, et sait se montrer globalement divertissant et parfois drôle. A aucun moment je n'ai ri aux éclats, mais déjà la série relève doucement la tête après le naufrage du calamiteux tome 34 et de sa blague scatophile. Les amateurs trouveront donc ici à n'en pas douter, un ou deux éléments pour titiller leur nostalgie. Le marché de la madeleine de Proust a encore de beaux jours devant lui !
- Bruce BannerMembre de la Garde Impériale
- Messages : 810
Date d'inscription : 2015-04-23
Re: BD et Para-Bd Franco/Belge
Thu 29 Oct 2015 - 20:23
Lu aussi et j'adhère totalement à ton avis.
Le dessin est juste magnifique, mais il y a un sentiment de trop peu. Pourtant, l'idée de départ est sympa.
Le dessin est juste magnifique, mais il y a un sentiment de trop peu. Pourtant, l'idée de départ est sympa.
- Moon KnightModo-Man
- Messages : 3663
Date d'inscription : 2008-09-30
Re: BD et Para-Bd Franco/Belge
Sat 31 Oct 2015 - 15:21
ALIAS a écrit:Et ce Astérix alors ?
Si tu regardes un peu plus haut, il y a déjà des retours.
Re: BD et Para-Bd Franco/Belge
Sat 5 Dec 2015 - 15:25
Juste pour signaler que la campagne de financement participatif (sur Ulule) du tome 5 de l'excellent Arelate bat son plein.
C'est écrit et dessiné par Laurent Sieurac (qui est aussi un grand amateur de Comics) aidé par un spécialiste de l'antiquité romaine. Si vous ne connaissez pas, vous ne serez pas déçu (faut aimer les tons sépia cela dit)
C'est écrit et dessiné par Laurent Sieurac (qui est aussi un grand amateur de Comics) aidé par un spécialiste de l'antiquité romaine. Si vous ne connaissez pas, vous ne serez pas déçu (faut aimer les tons sépia cela dit)
- La VisionSuper Soldat Soviétique
- Messages : 198
Date d'inscription : 2006-02-19
Re: BD et Para-Bd Franco/Belge
Thu 17 Dec 2015 - 9:24
Bonjour à toutes et à tous ! Je me glisse dans le sujet pour vous faire découvrir un comics français paru le 21/11/2015 chez Nats Editions, écrit par Abdelkader Lhakkouri (moi même ^^ ) et Yvan Postel, intitulé "DAHAKA, tome 1, Ormazd l'Oublié".
Le synopsis: Le pays d'Al-Watan est le théâtre d'un conflit entre les deux castes qui le composent, les Mitras et les Varunas. Suite à un coup d'Etat des Mitras, les Varunas ont été asservis et placés sous le joug d'un régime autoritaire qui a banni leur culture. Elijah, orphelin suite à la grande purge qui fut organisée, revient à Al-Watan aprés des années d'exil avec un objectif: pousser son peuple à la révolte et venger ses parents. Mais il s'apercevra au fil de ses aventures que sa quête de justice et sa soif de vengeance sont antithétiques et qu'il n'assouvira l'une qu'aux dépens de l'autre. Quel choix fera-t-il ?
Je rajoute le lien vers la critique de l'album sur le site UMAC (écrite par Neault, membre du forum) : http://umac2.blogspot.fr/2015/11/avant-premiere-dahaka.html
Ainsi que le lien Fnac, où il a été marqué comme coup de coeur des libraires: http://livre.fnac.com/a9209938/Dahaka-Tome-1-Ormazd-l-oublie-Abdelkader-Lhakkouri#/a9209938/Dahaka-Tome-1-Ormazd-l-oublie-Abdelkader-Lhakkouri
J'espère que vous serez intéressés par Dahaka, et si vous avez des questions, j'y répondrai avec grand plaisir !
Le synopsis: Le pays d'Al-Watan est le théâtre d'un conflit entre les deux castes qui le composent, les Mitras et les Varunas. Suite à un coup d'Etat des Mitras, les Varunas ont été asservis et placés sous le joug d'un régime autoritaire qui a banni leur culture. Elijah, orphelin suite à la grande purge qui fut organisée, revient à Al-Watan aprés des années d'exil avec un objectif: pousser son peuple à la révolte et venger ses parents. Mais il s'apercevra au fil de ses aventures que sa quête de justice et sa soif de vengeance sont antithétiques et qu'il n'assouvira l'une qu'aux dépens de l'autre. Quel choix fera-t-il ?
Je rajoute le lien vers la critique de l'album sur le site UMAC (écrite par Neault, membre du forum) : http://umac2.blogspot.fr/2015/11/avant-premiere-dahaka.html
Ainsi que le lien Fnac, où il a été marqué comme coup de coeur des libraires: http://livre.fnac.com/a9209938/Dahaka-Tome-1-Ormazd-l-oublie-Abdelkader-Lhakkouri#/a9209938/Dahaka-Tome-1-Ormazd-l-oublie-Abdelkader-Lhakkouri
J'espère que vous serez intéressés par Dahaka, et si vous avez des questions, j'y répondrai avec grand plaisir !
- Mister BAdmin-Man
- Messages : 19856
Date d'inscription : 2009-09-10
Re: BD et Para-Bd Franco/Belge
Tue 26 Jan 2016 - 23:53
Dans mes bras ! Machin a raison !
Surboum à quatre roues est bien une superbe bande dessinée, un des sommets de la série. L'atmosphère, l'humour, l'histoire, les personnages, les dessins, le dosage parfait. Lorsque j'aborde les Jourdan des années 50/60, j'ai vraiment l'impression de me retrouver dans une relecture pleine d'ironie et de tendresse des polars et films d'aventures de qualité française, mais aussi dans ces séries noires à la Albert Simonin ou Auguste Lebreton, voir même un peu dans les San Antonio des débuts. Une oeuvre vraiment à part que celle de Tillieux qui détonne au sein du Journal de Spirou de l'époque.
J'avais aussi été déçu par le dernier tiers des Moines rouges, un beau démarrage, beaucoup de moments drolatiques, de belles promesses, mais une conclusion qui ne se montre pas à la hauteur. Néanmoins, il y a si peu de Jourdan, que je m'en contente tout à fait ! Les 3 taches est un album que j'ai découvert sur le tard et que je connais moins bien, mais en le lisant, j'avais un peu l'impression de retrouver du Lautner des années 60, quand le cinéaste dressait alors une sorte de bilan de la qualité française et offrait une transition toute en humour vers la Nouvelle Vague et les années 70. Je sais que le parallèle entre deux médiums n'est peut être pas très pertinent, mais comme jamais, il y a une touche cinématographique dans les Jourdan, qui me saute toujours au yeux lorsque je lis ses aventures. C'est d'autant plus vrai avec L'Enfer du Xique-Xique et les liens avec Le Salaire de la peur que tu évoques, il y a d'ailleurs aussi, je trouve, un petit côté 100 000 dollars au soleil avec le passage dans le désert. Et puis la planche qui décrit la destruction du camion est d'un tel dynamisme, qu'elle prend littéralement vie !
Quoiqu'il en soit, il est vrai globalement que le Tome 1 a une qualité plus homogène, mais c'est toujours avec plaisir que je me replonge dans le 2. Je te conseille vivement le troisième avec Le Chinois à 2 roues et Le Gant à trois doigts (trésor de narration hélas bridée par des contingences éditoriales sur les dernières pages) qui constituent tout deux l'apogée de la série.
Surboum à quatre roues est bien une superbe bande dessinée, un des sommets de la série. L'atmosphère, l'humour, l'histoire, les personnages, les dessins, le dosage parfait. Lorsque j'aborde les Jourdan des années 50/60, j'ai vraiment l'impression de me retrouver dans une relecture pleine d'ironie et de tendresse des polars et films d'aventures de qualité française, mais aussi dans ces séries noires à la Albert Simonin ou Auguste Lebreton, voir même un peu dans les San Antonio des débuts. Une oeuvre vraiment à part que celle de Tillieux qui détonne au sein du Journal de Spirou de l'époque.
J'avais aussi été déçu par le dernier tiers des Moines rouges, un beau démarrage, beaucoup de moments drolatiques, de belles promesses, mais une conclusion qui ne se montre pas à la hauteur. Néanmoins, il y a si peu de Jourdan, que je m'en contente tout à fait ! Les 3 taches est un album que j'ai découvert sur le tard et que je connais moins bien, mais en le lisant, j'avais un peu l'impression de retrouver du Lautner des années 60, quand le cinéaste dressait alors une sorte de bilan de la qualité française et offrait une transition toute en humour vers la Nouvelle Vague et les années 70. Je sais que le parallèle entre deux médiums n'est peut être pas très pertinent, mais comme jamais, il y a une touche cinématographique dans les Jourdan, qui me saute toujours au yeux lorsque je lis ses aventures. C'est d'autant plus vrai avec L'Enfer du Xique-Xique et les liens avec Le Salaire de la peur que tu évoques, il y a d'ailleurs aussi, je trouve, un petit côté 100 000 dollars au soleil avec le passage dans le désert. Et puis la planche qui décrit la destruction du camion est d'un tel dynamisme, qu'elle prend littéralement vie !
Quoiqu'il en soit, il est vrai globalement que le Tome 1 a une qualité plus homogène, mais c'est toujours avec plaisir que je me replonge dans le 2. Je te conseille vivement le troisième avec Le Chinois à 2 roues et Le Gant à trois doigts (trésor de narration hélas bridée par des contingences éditoriales sur les dernières pages) qui constituent tout deux l'apogée de la série.
- Mister BAdmin-Man
- Messages : 19856
Date d'inscription : 2009-09-10
Re: BD et Para-Bd Franco/Belge
Thu 28 Jan 2016 - 20:56
Et bien justement, cette narration offre une dimension nouvelle à l'histoire, et ça me plaît. L'ensemble est d'une telle fluidité et d'un tel dynamisme, on y retrouve toute la maîtrise de Tillieux en matière de dessin, dommage qu'il n'ait pas la réputation d'un Franquin ou d'un Hergé, il en a la carrure !Barbuz a écrit:J'ai déjà lu le tome 3 ;j'attaque le commentaire ce soir (il devrait se retrouver sur mon blogue d'ici dimanche).Mister B a écrit:Je te conseille vivement le troisième avec Le Chinois à 2 roues et Le Gant à trois doigts (trésor de narration hélas bridée par des contingences éditoriales sur les dernières pages) qui constituent tout deux l'apogée de la série.
Je peux d'ores et déjà te dire que "Le Gant à trois doigts"ne m'a pas emballé ;peu m'importe l'art de la narration si l'intrigue n'est pas fumante et si les personnages secondaires ne sont pas attachants.
Je vois dans "Le Gant à trois doigts"une variation de "L'Enfer de Xique-Xique", rien de plus.
Je posterai le commentaire ici aussi ;je vais reprendre la bonne habitude de le faire de façon quasi systématique (pour le Forum et à ses membres actifs ).
J'avais même écrit un commentaire sur cette intégrale :
viewtopic.php?p=286603#p286603
Le texte mériterait d'être remanié, mais mon avis n'a que peu changé.
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum