Re: ₪II₪ Qu'est ce que vous lisez comme roman là ?

[Mister BAdmin-Man]

As-tu vu Montezuma ? n'a jamais été publié en livre, à ma connaissance. Et Balthasar son auteur (un pseudo certainement ) est inconnu.

L'histoire était amusante car c'était de Gaulle, déjà un monstre sacré, mais bien présent dans la mémoire des lecteurs du Monde d'alors comme personne vivante, qui jouait un des personnages du livre, celui du "Duc de Montcornet".

L'Amérique du Nord transformée en une sorte de Nouvelle-France avec des institutions mi ancien régime mi bonapartistes était aussi très réjouissante (vive le Québec libre résonnait encore !).

Oui, c'est bien l'idée qui m'amuse et qui me donne envie de découvrir cette uchronie.
Et le mystère qui embaume cette dernière me rend encore davantage curieux !

Mais que ceci ne te fasse pas oublier de passer par la case présentation.

[Mister BAdmin-Man]

MOONRAKER de Ian Fleming (1955)


Connaissant d'abord Moonraker à travers l'horrible mais au combien divertissante adaptation de 1979, c'est avec une certaine curiosité que j'ai ouvert ce roman. Je ne parlerais que de la version originale, la seule à même de mettre en valeur la force et le dynamisme de l'écriture musclée et incisive de Ian Fleming.

Le présent opus incarne la troisième aventure papier de James Bond. Nous retrouvons donc notre espion au siège du MI-6, tout juste remis de son affrontement contre Mr Big dans l'excellent "Live and Let Die".

Première originalité, nous nous amusons à découvrir qu'entre deux missions, le travail de Bond n'est pas différent de celui de n'importe quel autre cadre moyen de la fonction publique : dossiers à traiter, secrétaire et déjeuners à la cantine, le tout pour un salaire annuel de 2 500£ de l'époque.

La mission en elle-même est elle aussi assez atypique, puisqu'elle commence de façon informelle à l'instance de M qui souhaite savoir si un de ses partenaires de jeu à son club, le milliardaire Hugo Drax, ne tricherait pas aux cartes. Drax n'est autre qu'un patriote et un héros national, qui a décidé de consacrer sa fortune au programme de missile Moonraker. Programme qu'il souhaite offrir au Royaume-Uni une fois les recherches abouties.

Ainsi commence ce roman un peu à part dans la bibliographie de James Bond. Très britannique par son enracinement géographique, le roman ne déborde pas d'exotisme, mais ne manque pas pour autant d'action, de noirceur et de personnages marquants, à la manière Fleming. Certes on se gaussera de cette conclusion très prévisible, mais la façon dont l'intrigue pave le chemin vers celle-ci suffit au divertissement.

Ainsi, si Moonraker n'est peut être pas à conseiller à un néophyte, qui trouvera des aventures de Bond bien plus significatives, comme Casino Royale, You Only Live Twice ou bien Dr No, le roman n'en reste pas moins une franche réussite, dans la lignée mémorable des deux premiers opus. Soyez certain en tous les cas que Moonraker est parfaitement déconnecté du film éponyme avec Roger Moore !

[WatchfulMembre des Thunderbolts]

"Journal"de Kurt Cobain

Mon "livre"préféré si on peut appeler ça un livre, ou une oeuvre littéraire. Mais je ne m'attendais pas du tout à ça.
C'est un OVNI total. Il parle aléatoirement de lui, de son groupe, de sa vision du monde, des passages en BD, des brouillons de paroles pour ses musiques, des trucs qui n'ont rien à voir. Comme l'histoire d'un violeur à la double personnalité qui a fait la une aux états unis.

Difficile d'en parler, c'est totalement surréaliste, et anarchiste, mais qu'est ce que j'aime ce bouquin. Je me retrouve dans certains passages. Très spécial, certains y verront une confidence, un mec paumé, un gamin en train de pleurer, j'y ai vu tout les aspects et j'ai trouvé ça prfaitet excellent !

[snakes14Membre de Stormwatch]

Ah je me disais bien que ça faisait longtemps qu'on n'avait pas vu ton avis dans la rubrique Dc Tu étais entrain du bouquiner un roman.
C'est donc d'un ouvrage de cet écrivain que l'histoire du film "La taupe"provient ?

[TheRiddlerMembre de Stormwatch]

Allez Barbuz, tu me donne envie d'écrire moi aussi une courte critique du dernier roman que j'ai lu, qui est Doctor who : temps d'emprunt ( ha qu'il est agréable de choisir ses romans et de ne pas se farcir la niaiserie romantique imposée au cours de français !)



Alors qu'il peut voyager partout dans le temps et dans l'espace, le Docteur décide d'emmener ses compagnons... dans une banque en 2007 !! Cependant, cette visite n'est pas anodine : le Seigneur du Temps sait pertinemment que la Lexington Bank de Londres court à la faillite et veut montrer cela à ses amis, en guise de leçon sur la valeur accordée par les humains à l'argent. Mais quelque chose d'autre se trame dans l'organisme financier : des employés semblent être à deux endroits au même moment, alors que d'autres meurent subitement dans leurs bureaux. Bien entendu, le voyageur temporel est déterminé à tirer toute cette affaire au clair...

Etant fan de la série et étudiant l'économie, c'est bien naturellement que j'ai été attiré par ce roman. Et je ne regrette pas mon achat !! Non seulement tout ce qui est dit sur les banques et les emprunts dans ce roman est correct ( malgré quelques explications un peu maladroites pour les "novices"), mais l'histoire est passionnante ! On se retrouve plongé dans une histoire très originale, loin d'être un simple produit dérivé se contentant de citer les gimmiks de la série, qui joue sur les taux d'intérêts et sur l'incompréhension de certaines personnes face à ceux-ci ( seulement qu'à la place de votre argent, c'est votre vie que vous risquez) mais comportant également de très bonnes scènes d'action ! De plus, le roman est très bien écrit, reprenant le second degré et l'humours chers à Doctor Who, et étant à 100 % fidèle aux persos que l'on connaît ( Le 11 Docteur est souvent hilarant ) et en introduisant d'autres assez sympathiques ! Les ennemis sont également très bons, quelle bonne idée d'avoir pris de véritables hommes-requins pour adversaires dans une aventure se déroulant dans le monde de la finance !! Un seul défaut, les explications temporelles sont parfois un peu compliquées à saisir mais, à part ça, c'est parfait !!

Quelques répliques rigolotes :

"- Comment s'appelle cet endroit où vous conservez toutes vos vieilles reliques à but principalement décoratives ? Vous savez, celle qui coûtent très cher à entretenir ?
- Heu le British Museum ?
- Buckingham Palace ! Oui !"

"Sincèrement, c'est fou comme mes autres incarnations peuvent être condescendantes parfois. Fais ceci, va là-bas, attention, ne détruis pas le continuum espace-temps !"

"-Si je réclamais un gâteau, il y aurait assez de bougies pour embraser la terre entière, vous voyez ce que je veux dire ?
- Pas vraiment non..."

Et il y en a encore plein d'aut res

[Mister BAdmin-Man]

Extension du domaine de la lutte (1994)

J'introduirais mon propos en citant un passage décrivant à merveille ce roman :

Dans un système économique où le licenciement est prohibé, chacun réussit plus ou moins à trouver sa place. Dans un système sexuel où l’adultère est prohibé, chacun réussit plus ou moins à trouver son compagnon de lit. En système économique parfaitement libéral, certains accumulent des fortunes considérables ;d'autres croupissent dans le chômage et la misère. En système sexuel parfaitement libéral, certains ont une vie érotique variée et excitante ;d'autres sont réduits à la masturbation et la solitude. Le libéralisme économique, c'est l'extension du domaine de la lutte, son extension à tous les âges de la vie et à toutes les classes de la société. De même, le libéralisme sexuel, c'est l'extension du domaine de la lutte, son extension à tous les âges de la vie et à toutes les classes de la société. Sur le plan économique, Raphaël Tisserand appartient au camp des vainqueurs ;sur le plan sexuel, à celui des vaincus. Certains gagnent sur les deux tableaux ;d'autres perdent sur les deux.

Voilà qui donne, je pense, la couleur de cet ouvrage ! Houellebecq nous offre ici un pur concentré de cynisme et de noirceur. Nous suivons ce trentenaire dépressif, cadre moyen dans une boîte informatique parisienne, chargé avec un collègue malheureux en amour (le Raphaël Tisserand de l'extrait), de dispenser une formation en province autour d'un nouveau logiciel vendu par leur boîte. A cette intrigue simple s'ajoute une réflexion désabusée et radicale sur les relations entre les hommes et les femmes <<en système parfaitement libéral >>. Il y expose à quel point la sexualité est devenue un élément de hiérarchisation sociale. Comme pour nous préparer à ce qui va suivre, le roman s'ouvre sur <<les ultimes résidus, consternants, de la chute du féminisme >>, remarque tranchante que se fait le narrateur à lui-même au sujet d'une conversation entre deux femmes, qui soulignent que leur collègue est après tout libre de porter des mini-jupes au ras des fesses, et que cela n'a rien à voir avec une volonté quelconque de séduire les hommes.

Houellebecq ne manque par ailleurs pas de compléter sa réflexion en présentant avec un pessimisme à toute épreuve, une vision inhumaine d'une société française à la dérive totale. La consommation de masse y remplace toute forme de croyance, et régit les relations entre individus. Ce passage, où cet homme meurt dans un supermarché au milieu des pubs criées par des hauts-parleurs et des badauds commentant la scène, est à la fois effrayante et particulièrement drôlerie ! Parce qu'en effet, le narrateur, notre cadre dépressif, ne manque pas de décrire cette histoire avec un humour corrosif, d'une noirceur peu commune. A cela s'ajoute une écriture fine, concise et légère qui sied à merveille à l'atmosphère désabusée de Extension du domaine de la lutte.

Ainsi, vous l'aurez compris le roman n'a rien perdu de sa verve scandaleuse vingt ans après, et c'est bien le signe que c'est une grande oeuvre appelée à devenir un classique littéraire ! Il s'agit là de mon premier Houellebecq et l'expérience me donne envie de poursuivre la découverte de son oeuvre controversée !

[Mister BAdmin-Man]

L'enfant de Noé (2004)

Voici que j'ai retrouvé dans ma bibliothèque ce court roman écrit par Eric-Emmanuel Schmitt que j'avais dû lire pour mes cours de français en seconde. A cette époque, je commençais tout juste à m'intéresser à la littérature, mais ce roman restait une lecture forcée. Aussi je ne l'avais ni aimé, ni détesté, et j'eu la bonne idée de le conserver dans l'objectif de le relire un jour. Cinq années se sont écoulées et je l'ai enfin réouvert. Je dois avouer que ce roman m'a bien davantage plu que lorsque j'avais seize ans, mes goûts ayant bien évidemment changé. En cela, j'ai beaucoup apprécié la touchante relation d'amitié entre Joseph, petit juif de Bruxelles réfugié à la campagne au pensionnat de la Villa Jaune, et le Père Pons, directeur de cette institution. Les deux entretiennent une relation à la fois drôle et émouvante. Ainsi l'on sourira aux remarques naïves de Joseph et l'on s'émerveillera, comme s'émerveillent les deux protagonistes face aux enseignements de la religion juive. Schmitt propose également tout une série de portraits assez mémorables comme Mademoiselle Marcel, la résistante bougonne ou bien Rudy le cancre, camarade et ami de Joseph. L'auteur n'essaie en aucun de nous appesantir sur le génocide juif et de nous submerger d'images horrifiques sur la déportation. Il y a suffisamment de très bons récits sur la Shoah pour cela, je pense par exemple au bouleversant Si c'est un homme de Primo Levi. Il s'agit plus ici de comprendre ce qui régit les relations entre les hommes, de découvrir cette hymne à la tolérance, parfois empreint d'une certaine naïveté enfantine, mais jamais présenté sous un jour exagérément angélique. L'écriture y est très légère, très épurées et souligne parfaitement la narration enfantine de Joseph. Le petit défaut que je pourrais cependant reproché à l'oeuvre, c'est que parfois Joseph semble penser et parler comme un adulte, ce qui est troublant lorsque la scène d'après il agit à nouveau comme un jeune garçon. Mais il s'agit véritablement là d'un détail.

Un petit roman prenant, sensible et touchant donc qui mérite d'être découvert.

[vivianeMembre de Nextwave]

J'entame "Mr Mercedes", j'pense le finir d'ici.... 3 semaines.

[Mister BAdmin-Man]

LES AUTRES, C'EST RIEN QUE DES SALES TYPES (2009)

Roman que l'on m'a offert pour mon anniversaire, ce livre est un délicieux ensemble d'archétypes humains. D'une ironie mordante, mais sans vulgarité, Jacques A. Bertrand nous dépeint les caractères qui composent notre société, de ces détestables voisins qui ont la stupide idée de passer la tondeuse à l'heure de la sieste à ces différents Cons, plus ou moins sympathiques, qui parsèment notre existence, en passant par le psychorigide dont nous devrions nous méfier. Chacune des pages est prétexte à rire. L'on se sent si bien à parcourir ces ligne, l'on se sent tellement humain, après tout n'incarnons-nous pas tous ces archétypes auprès de ces autres que nous détestons tout autant qu'ils ne nous détestent nous ? Nous nous détestons, mais d'une haine amicale et sans arrière-pensée bien sûr. Par ailleurs, Bertrand manie avec tact les lettres et les mots, offrant dès lors un ensemble fluide qui se dévore comme une petite friandise que l'on regrette de ne pas avoir déguster pour faire durer le plaisir. Mais ce n'est pas un simple récit d'humour, Les Autres, c'est rien que des sales types est aussi une oeuvre intelligente, qui prête à sourire, mais aussi à réfléchir.

Rien de tel donc que la lecture de cet ouvrage pour se sentir avec humour, terriblement bien dans sa peau d'humain !

[WatchfulMembre des Thunderbolts]

B, si tu as aimé Houellbecq, tu devrais aimer "Rester Vivant", je n'ai lu que celui-ci et j'ai beaucoup aimé. On m'a dit que tous ses livres restent dans la même veine et le même ton, alors.. tu peux y aller ^^

En ce moment, je suis sur "Le Grand Meaulnes"d'Alain Fournier, avant d'entamer ou Le Dahlia Noir, ou Game of Thrones, ou H2G2, j'hésite, mais j'ai les 3 à portée de main. Je penche pour Game Of Trones vu que les vacances approchant, j'aurai le temps de le finir sans être interrompu par une lecture forcée par les études... :mrgreen:

[Mister BAdmin-Man]

N'ayant plus d'obligation, je me suis attaqué à l'oeuvre de Pagnol. Films, livres, je me suis régalé à découvrir l'oeuvre riche de ce grand homme de lettre doublé d'un formidable cinéaste. Je fus submergé par La Trilogie marseillaise, par Le Schpountz, par Naïs, par La Femme du boulanger ou encore par La Fille du puisatier. Que d'émotion, que de force dans ces histoires de passion humaine, d'amour, de lutte contre les conservatismes. De plus, Pagnol possède à n'en pas douter un don pour s'amuser de l'accent du Midi, pour le mettre au profit de dialogues finement ciselés qui coulent en un flot continu et charmeur pour les sens. Fernandel, Raimu, Charpin, que d'acteurs hors-pairs pour donner corps à ces phrases chantées, à ces expressions colorées, à ce Midi enivrant de jadis.


Le diptyque de romans L'Eau de colline, composé je le rappelle de Jean de Florette et de Manon des sources, ne fait pas exception à cette règle. Dans une langue française en apparence si simple, mais en réalité d'une complexité peu commune, lorsque le texte nous envahit, Pagnol dépeint avec force les conflits et les relations qui régissent la vie rurale d'un petit village isolé des environs d'Aubagne, les Bastides Blanches. L'auteur y décrit les ambitions du bossu Jean Cadoret, optimiste forcené de la ville qui, accompagné de son épouse et de sa fille Manon, rêve de faire fortune dans l'élevage de lapins, après qu'il eut hérité d'une ferme abandonnée de la commune qui appartenait à sa mère Florette. Les manigances de Ugolin qui souhaite récupérer cette ferme pour y cultiver des œillets, la persévérance de Jean, le sort tragique qui l'attend, l'amitié qui contre toute attente lie Jean à Ugolin, l'amour filial qui unie le Papet à Ugolin, l'omerta paysanne qui se révélera tragique pour Jean, le destin de Manon. Tant de thèmes, tant de sentiments puissants dignes des plus grandes œuvres romanesques. Pendant 600 pages, l'auteur résume les idées qui ont façonnées son oeuvre, nous dépayse, nous transporte, nous fait ressentir tant de choses, la haine, la compassion, l'envie, la joie, la mélancolie, la folie. Bref L'Eau des collines est bien, derrière cette simplicité bucolique trompeuse, l'une des plus grandes sagas littéraires du siècle dernier.

Pagnol m'a donc convaincu et son oeuvre a presque immédiatement trouvé une résonance chez moi et une place dans mon cœur.

Aaaah... Pagnol. Il a bercé mon adolescence, il a mis du soleil dans mon coeur. J't'aime Marcel.

[Oogie BoogieModo-Man]

Aaaah... Pagnol. Il a bercé mon adolescence, il a mis du soleil dans mon coeur. J't'aime Marcel.

En parlant de Provence, il fait 36° en ce moment même sur ma terrasse ! :mrgreen:
Mes oliviers sont contents, mon gazon un peu moins.

Et hier, notre première cigale de l'année est sortie !
Summer is coming !

[Captain-SpideyDefenseur]

En parlant de Provence, il fait 36° en ce moment même sur ma terrasse ! :mrgreen:
Mes oliviers sont contents, mon gazon un peu moins.

Et hier, notre première cigale de l'année est sortie !
Summer is coming !

Rho bin nous elles sont en retard, alors? Tout fout l'camp! Merci Hollande!

[Oogie BoogieModo-Man]

Rho bin nous elles sont en retard, alors? Tout fout l'camp! Merci Hollande!

Non pas vraiment.
Elles sortent quand la chaleur est bien installée, en général c'est plutôt mi-juin.
La légende locale dit même qu'elles sortent pour la St Jean, c-à-d le 23 juin.

Celle d'hier était donc en avance. Pour le coup, c'est plutôt la faute à Raffarin ( "la France qui se lève tôt blablabla..." ). ::

[Captain-SpideyDefenseur]

[Mister BAdmin-Man]

C'est avec circonspection que je considérais jusqu'ici l'oeuvre de Frédéric Dard. Un auteur de roman de gare, moi, amoureux de Racine, de Molière, de Voltaire, de Balzac, de Malraux et de Houellebecq, comment pouvais-je m'abaisser à cela ! Puis, au fil d'entretiens avec des auteurs, de commentaires sur sa bibliographie, de portraits de lui, je fus peu à peu intrigué par les aventures de son San-Antonio. Ainsi, entre un tropisme de Nathalie Sarraute et un essai sémiologique de Roland Barthes, j'ai accepté de me pencher sur ses livres ... et quelle découverte !

J'ai donc commencé mon exploration, par cet opus dont l'entrée en matière est révélatrice : San-A. désire <<connaître l'extase avec une souris complétée par les Frères Lissac >>( ). En réalité, j'ai lu cela juste après le très bon manifeste féministe de Virginie Despentes, King Kong Théorie, sacré contraste ! Pas très féministe vous l'aurez compris, mais un formidable moment de drôlerie qui n'est que le prélude à ce qui suit. Dans un phrasé populaire et parigot à la Audiard, Frederic Dard nous offre une irrévérencieuse enquête policière sur fond de terrorisme antiaméricain. L'auteur est un maître de la langue française comme il en existe peu. Son style manie à la perfection cette verve argotique qui rend notre langue si riche et colorée.

Néanmoins, San-Antonio, c'est aussi une galerie de portraits plus savoureux les uns que les autres : le commissaire éponyme bien sûr, don Juan, plein de malice et d'humour à la façon de certains archétypes du théâtre classique ;Berrurier et Pinuche ensuite, les deux incroyables assistants du commissaire, alcoolos et crados de leur état. Mais aussi, Mathias, l'encyclopédique employé préposé aux fiches des criminels ;le vioque, supérieur de S.-A. aux humeurs changeantes ;Maxime (<<Car il s'appelle Maxime comme la Rochefoucauld >>) Montgamin le <<Léonard de Vinci de l'anthropométrie >>. Un formidable cocktail de truculence donc qui tombe dans l'absurde et le clownesque par moment, mais qui s'assume jusqu'au bout sans jamais être outrancièrement vulgaire.

Il est intéressant de voir également les nombreuses références à la culture classique et à l'histoire, preuve s'il en est, de la pertinence et de la profondeur de cette oeuvre, derrière ses airs de littérature de caniveau à l'humour gras. L'histoire de Entre la vie et la morgue est un peu décevante cependant et dès le départ, j'ai deviné le pourquoi du comment de l'affaire. C'est dire beaucoup, moi qui suis incapable généralement de dénouer de moi-même une enquête policière. Mais, l'aspect roman de gare du livre n'en permet pas moins une lecture rapide et divertissante de celui-ci.

Une vraie ouverture que ce Frédéric Dard, avec cet ouvrage qui m'a fait découvrir un pan singulier de la littérature française trouvant toute sa place aux côtés de classiques plus respectables. C'est avec plaisir que je me pencherais sur d'autres opus de cette oeuvre pléthorique.

[WatchfulMembre des Thunderbolts]

Les Ruines de Paris de Jacques Réda, pour la licence.. Et je crois sincèrement, qu'ils font exprès de nous dégouter de la littérature.. Autant l'année dernière on avait Kfka, c'était sympa. Mais là, j'en peux plus de cet auteur. Je viens de finir L'herbe des talus, et c'est long, lent, de simples pensées d'un homme sans intérêt.

Un texte sans vie. Un auteur déjà mort.

[Bruce BannerMembre de la Garde Impériale]

Les Ruines de Paris de Jacques Réda, pour la licence.. Et je crois sincèrement, qu'ils font exprès de nous dégouter de la littérature.. Autant l'année dernière on avait Kfka, c'était sympa. Mais là, j'en peux plus de cet auteur. Je viens de finir L'herbe des talus, et c'est long, lent, de simples pensées d'un homme sans intérêt.

Un texte sans vie. Un auteur déjà mort.

C'est tout le problème de l'étude de textes pendant la scolarité. Le simple fait d'aborder des oeuvres de façon chirurgicale, de vouloir tout décortiquer, sans prendre le temps de goûter la lecture et de vivre l'oeuvre de façon personnelle, ne permet pas d'aimer ce qu'on étudie...sans parler des enseignants qui ont la facheuse manie de voir des interprétations que même l'auteur n'a pas imaginé

[WatchfulMembre des Thunderbolts]

Non, ce n'est pas du tout ça. J'aime étudier le texte et l'auteur, seulement, le problème là, c'est le texte (et l'auteur).
Pour te dire, j'aurais trouvé ça plus marrant d'étudier le livre d'EnjoyPhoenix.

[Oogie BoogieModo-Man]

Le pitch :
John Tallow et son équipier Jim Rosato sont envoyés dans un immeuble délabré de Pearl Street où un forcené, nu comme un ver, tire sur tout ce qui bouge.
Rosato est tué et, de rage, Tallow décharge son flingue sur le meurtrier.
Derrière le cadavre, un trou dans le mur d’un appartement.
A l’intérieur, une centaine d'armes, fixées sur les murs, du sol au plafond.
Toutes, sans exception, correspondent à des crimes non élucidés.
Avec cet arsenal sur les bras, Tallow doit essuyer la colère de ses supérieurs et résoudre l’affaire, avec pour seule aide le concours de deux dingues de la police scientifique.

Je l'ai dévoré en 3 soirées.
C'est pas l'histoire ni l'écriture du siècle, loin de là, mais ça glisse tout seul comme un bon vin.
C'est comme un bon "polar de gare". On se dit tout le long "oui c'est pas mal, c'est marrant mais sans plus"et sans s'en rendre compte on l'a déjà fini... et on en redemande.
Vraiment un agréable moment sans prise de tête. ::

[WatchfulMembre des Thunderbolts]

Roman de Warren Ellis ? Oh, je vais prendre !

Là je suis sur HP Lovecraft de Houellbecq. C'est vraiment bien. Un avis subjectif très développé à propos de l'auteur. Limite une gloire vouée au maitre de l'horreur et de la peur. Intéressant de lire Houellbecq content de son sujet.

[ALIASAdmin-Woman]

Ils sont dotés de facultés hors du commun.
Ils représentent 1 % de la population mondiale.
Ce sont les «Brillants».

Dans le Wyoming, une petite fille perçoit en un clin d’œil les secrets les plus sombres de tout un chacun. À New York, un homme décrypte les fluctuations des marchés financiers. À Chicago, une femme maîtrise le don d’invisibilité en sachant d’instinct se placer là où personne ne regarde. On les appelle les «Brillants». Depuis les années 1980, 1 % de la population naît avec ces capacités aussi exceptionnelles qu’inexplicables.
Nick Cooper est l’un d’eux : agent fédéral, il a un don hors du commun pour traquer les terroristes. Sa nouvelle cible est l’homme le plus dangereux d’Amérique, un Brillant qui fait couler le sang et tente de provoquer une guerre civile entre surdoués et normaux. Mais pour l’arrêter, Cooper va devoir remettre en cause tout ce en quoi il croit, quitte à trahir les siens.

http://www.gallimard.fr/Catalogue/GALLI ... -Brillants
http://livre.fnac.com/a7848579/Les-bril ... rcus-Sakey
http://www.babelio.com/livres/Sakey-Les ... e-1/675420

Oh purée de pu**** de OMFG!!! Tu me crois si je te dis que j'ai vu ce bouquin aujourd'hui, que j'y ai jeté un oeil à cause de son bandeau pernicieux mais accrocheur et que je venais ici pour en parler et demander si quelqu'un connaissait avant que je me décide à le prendre...

Spoiler:

[ALIASAdmin-Woman]

Pas lu

[Contenu sponsorisé]