Batman : The Killing Joke (Tous éditeurs)

[KrinvitzMembre de Power Pack]

Bonjour !

En même temps que Un Long Halloween, j'ai récupéré The Killing Joke, oeuvre d'Alan Moore et Brian Bolland. Et comme je n'ai pas vu de sujet dédié (rareté du livre et de ses possesseurs ?), j'en crée un pour en discuter !

Un récit très bien mis en scène, avec un début et une fin en mode miroir des plus appréciable et recherchées. La mise en parallèle des deux antagonistes (Joker et Batman) est très intéressante, appelant au questionnement. Quant aux dessins, que dire à part qu'ils sont superbes ? Le pire, c'est que même aujourd'hui, ils n'ont pas pris une ride, on a peine à croire qu'ils datent de la même époque (à peu de choses près) que les deux incontournables de Frank Miller !

Bon, j'ai quand même des choses négatives à dire, mais ce sera purement sur la forme :
_ J'avais eu l'occasion de lire cette BD de façon... peu recommandable... et quelle ne fut pas ma surprise en voyant que la version actuelle est recolorisée ! Voilà une chose que je n'ai pas du tout appréciée, car l'une des choses qui m'avaient fait aimer ce récit quand je l'avais découvert, c'étaien les couleurs d'origines. Très vives, un peu psyché, cela m'avait paru un élément essentiel de cette BD par ailleurs très perchée. En comparaison, les couleurs actuelles de Bolland (dont il semble très fier...) sont ternes et enlèvent ce côté que j'avais tant aimé.
_ L'histoire courte de fin, sur ce futur méchant souhaitant se démarquer, m'a paru de trop. Je n'ai pas compris sa raison d'être publiée ici, à part qu'elle est de Bolland seul. Rien à voir avec le Joker, très peu avec Batman, complètement fantaisiste, bref, je trouve qu'elle contribue, elle aussi, à faire baisser la valeur de l'ouvrage.

Voilà voilà, excellente histoire qui souffre, à mon goût, de problèmes ré-éditoriaux (mot inventé, j'ai des droits dessus ^^). En tout cas, un "Must Have"de Batman, mais peut-être dans sa version plus ancienne !

[BiggyMembre du Green Lantern Corps]

Ca me donne encore plus envie de le lire.
Mais j'attends une sortie d'Urban^^

[fred le mallratAdmin-Man]

Moore a un peu renié ce bouquin qu il trouve trop facile (dans l aggression par ex de Barbara Gordon et dans sa fin qu il juge sans discours)..
Moi j aime bien mais c est vrai que j etrouve qu il manque .... un truc à la fin..

[KrinvitzMembre de Power Pack]

Bah disons que dans l'état actuel de l'histoire, la fin est typique de ce que j'ai pu voir de Moore : amorale. Pardonnez mon langage, mais fuck la justice, fuck l’héroïsme, Batman rit a une histoire pas drôle de fous racontée par un fou, et pas de punition pour avoir tué plusieurs personnes et paralysé une jeune fille.
Si c'est pour rajouter une couche typique de ce genre de message histoire de décrédibiliser les super héros, dans une ambiance très '80 où l'amérique se remet à peine du Vietnam, non merci, je préfère une histoire tronquée. Le message est passé dans Watchmen, ça va, on l'a compris.

J'estime beaucoup le travail de Moore, c'est juste que dans beaucoup de ses travaux, son message ne va pas dans le sens de ce qui me fait lire du super-héroïque.

[fred le mallratAdmin-Man]

Tu n as pas lu supreme, Tom Strong, Top Ten, ... ni whatever Heppened to the man of Tomorrow ou For The man who have everything...
Je pense qu il y a justement autant de recits de Moore sur les superheros qui ont une morale et sont "sense of wonder"que de recits "cyniques"et "grim et gritty"

Justement il trouve que son récit de Killing Joke n est pas adapté à du superheros comme Batman. A l epoque il avait des soucis persos et avec DC et son recit est sombre sans vraiment avoir un discours (et Watchmen a plusieurs discours, c est plus complexe que le seul discours que tu notes : qu on lit plus chez Pat Mills ou Garth Ennis d ailleurs)

Watchmen est à part puisque le départ est "et si les superheros avaient existés?"donc tu vois que ca changerait la politique, la culture, l economie et l histoire...
La fin me parait ni morale ni amorale puisqu elle est ouverte ... Forcement pour une série "plus realiste"les heros sont plus ambigus... en même temps, les 2 hibous sont de vrais héros ... par exemple.
J aimerais par exemple que Marvel et DC arretent de faire des references aux veritables hommes politiques ou à certains evenements qui n ont pas de logique dans leurs univers... il vaut mieux adapter l evenement (comme Englehart l avait fait pour le watergate dans Cap America)....

Pour moi, l une des forces de Moore est justement de pouvoir ecrire des tas de choses differentes avec des atmospheres et des discouts tres differends....
Là où la plupart des scenaristes ont des mimiques, des manies, des tics narratifs... Lui s en extrait... il est quasi le seul à le faire d ailleurs.. ce qui fait que tu peux detester un pan de sa carriere et adorer tout un autre, a mon avis...
Même Morrison qui a un don pour anticiper les discours et formes émergentes a des tics et des sujets plus constants.... Même Ellis qui avec Planetary ou Authority d ailleurs fait du Morrison (il copie JLA à sa facon)...
Gaiman, par exemple est trés figé...
et on parle pas des auteurs "superheroiques"qui eux sont souvent dans un style.. ont des sujets, des questionnements qui reviennent ..

[LanvalDefenseur]

Scénario: Moore Alan – Dessin:

Le Joker s’est à nouveau échappé de l’asile d’Arkham. Il a cette fois pour objectif de prouver la capacité de n’importe quel être humain de sombrer dans la folie après un traumatisme. Pour sa démonstration, il capture le commissaire GORDON et le soumet aux pires tortures que l’on puisse imaginer, à commencer par s’attaquer à sa chère fille, Barbara Gordon.
– Contenu : Batman — The Killing Joke Deluxe Edition

Date de sortie: 7 mars 2014
Pagination: 72 pages
Prix: 13.00 €

[GoryGardien de la Galaxie]

Ah enfin, depuis le temps qu'il est réclamé

[BenjaamanLegionnaire]

Il faudra juste voir le coloriste

[cercopithequeMembre de Stormwatch]

Ça c'est pour moi ne l'ayant jamais lu.

[BagooorMembre de Stormwatch]

J'ai déjà, je passe mon tour

Il faudra juste voir le coloriste

Il semble que l'édition utilisé par Urban soit celle avec la colorisation de Bolland

[BenjaamanLegionnaire]

J'ai déjà, je passe mon tour

Il faudra juste voir le coloriste

Il semble que l'édition utilisé par Urban soit celle avec la colorisation de Bolland

Sans moi alors car je l'ai déjà. J'aurai aimé celle de Higgins.

[BiggyMembre du Green Lantern Corps]

Je n'ai pas, il sera mien^^

[sisk0Membre de Power Pack]

Et mien aussi, ça fait un sacré bail que je l'attend.
Les prochains mois vont coûter cher rien qu'en batou

[osgiliatEternel]

[size=150]Flippant![/size]
Sources/Comicsblog.

Quand The Killing Joke d'Alan Moore était sorti, il avait fait beaucoup de bruit pour la violence crue que l'on retrouvait dans ses pages. Pourtant, une page originale de Brian Bolland qui vient de refaire surface montre qu'ils avaient envisagé une approche encore plus explicite que celle finalement publiée.

En effet, lors du fameux, et régulièrement commenté, passage où le Joker torture Jim Gordon en lui montrant des photos de sa fille blessée et nue, le cliché central montrait une Barbara dans son intégralité alors qu'après retouche, on ne voit plus que son visage tordu de douleur.

Il est aisément compréhensible que DC Comics ait demandé aux artistes de mettre de l'eau dans leur vin. Surtout que cela laisse beaucoup moins de doute sur le viol hypothétique qui a toujours été une des ellipses du récit, mais cela toujours aussi insoutenable.

Spoiler:

[fred le mallratAdmin-Man]

Je suis toujours surpris que ce comics (ou Dark Knight par exemple) soit si attendu...


Ca fait pourtant parti des comics ultra reedité... un peu comme certains wolverine ou Xmen chez marvel
je compte a vue de nez pas moins de 6-7 editions (j hesite sur une version delcourt mais il me semble) avec celle-ci
par rapports aux inedits des 80-90's qu on nous donne et avant les classiques des 70's qui n ont connus que des trads partielles (et en poche parfois)....

Rien que chez Marvel, je vois que le surfer de Moebius ou les elektra assassin de miller sont des classiques du même genre mais avec des editions bien plus anciennes et moins nombreuses...

[osgiliatEternel]

Fred je ne comprend pas également pourquoi certain BD sont si souvent réédité.Je peu comprendre
que c'est l'occasion de le faire découvrir a une nouvelle génération de lecteur mais si souvent c'est
trop.d'autant plus que Souriez est tellement connue!

[BagooorMembre de Stormwatch]

Egalement, ce sont des récits considéré comme étant les meilleures.
Donc les nouveaux lecteurs seront très souvent orientés vers ces titres par les autres lecteurs de comics. Si on me conseillait un titre pour découvrir un personnage et que ce titre n'était plus disponible, sauf à des prix élevé, ça me refroidirait à poursuivre les frais.

Là, l'éditeur permet aux lecteurs qui attendaient le titre de pouvoir se le procurer, mais cela lui permet aussi d'être prioritaire sur le choix : en gros, tu cherches un titre, s'il est dispo facilement, tu l'achète. Sinon tu le prend en occasion, chez l'ancien éditeur (et dans ce cas, aucun éditeur ne peux se faire de marge sur cette vente).

Après c'est à nuancer, mais je pense qu'il y a de nombreuses raisons qui peuvent pousser un éditeur à publier les must-haves.

[fred le mallratAdmin-Man]

ca je sais... je me doute que la raison c est que ca vend toujours autant
en fait je me demande surtout comment autant de fans en l ont pas déjà alors qu il est ultra trouvable (c est pas el Batman d'Enghart/Rogers ou d Adams qui sont des classiques comme chez Marvel on trouve quasiment pas des classqiues comem Warlock de Starlin, Black Panther de McGregor, defenders de Gerber..)

Ca veut pas dire qu ils l achetent pas encore (j ai des oeuvres en doubles)..

Sinon Killing Joke est pour moi une tres bonne histoire mais j ai toujours trouvé qu il manquait un petit quelque chose (et ce bein avant que Moore n indique qu il n aimait pas cette histoire).. je la trouve bien.. mais c est pas dans mon cas un chef d oeuvre ni de Batman et surtout pas de Moore (qui lui a une vingtaine d'oeuvres facilement meilleures)

[TheRiddlerMembre de Stormwatch]

Perso, dés qu'il sort, je me l'achète ! Mais sur le sujet des rééditions, je pense qu'il peut être encore facilement trouvable dans une autre édition, il me semble qu'avant qu'Urban ne débarque, c'était le comics que tu trouvais dans toutes les libraires à l'étagère Batman.

@ Fred : Moore n'aime pas son récit ? Pourquoi ? ( sans spoilers stp je ne l'ai pas encore lu )

[fred le mallratAdmin-Man]

il trouve que son recit n est ue grim et gritty, n a pas de fond interessant et surtout se sert de personnages d une facon qui ne leur correspond pas, pour lequel ils ne sont pas fait...
c est un des rares recit qu il desavoue..
Apres, c est pas une raison de pas le lire...
Moi je trouvais avant qu il manquait un je ne sais quoi.. Apres j adore certains aspects (que beaucoup oublient : on en reparlera quand vous aurez lu).. bref y a pleins de trucs tres interessant.. mais aussi, un vide, une abscence.. je ne serai trop quoi expliquer...
pour du Moore, il manque quelque chose...
Apres pour un bouquin de superheros sans compter Moore : c est tres bon!

Bref c est pas parce qu un auteur desavoue une oeuvre qu on doit etre d accord avec lui... Je suis d ailleurs ne desaccord avec ses 2 derniers arguments (le 1er apr contre est un peu vrai.. c est tres dark.. peut etre trop)

Je ne dis pas du tout qu il ne faut pas le lire... c est un ouvrage a lire et à posseder!!
C est un tres bon bouquin!! mais j y trouve une faille que j ai du mal a expliquer mais qui me laisse un gout d inachevé...

[osgiliatEternel]

Que pense Grant Morrisson de Batman The Killing Joke?

[GoryGardien de la Galaxie]

Pas mal

[fred le mallratAdmin-Man]

c est bien lui
j ai plusieurs docu sur lui ou des docus où il intervient et c est sa voix

[BiggyMembre du Green Lantern Corps]

Quarante six ! Quarante six pages ! C’est le nombre de pages qu’il aura suffit à Alan Moore pour nous offrir l’un des plus intenses, des plus cornéliens tête-à-tête entre Batman et son meilleur ennemi. Quarante six pages pour permettre, une fois de plus, à Alan Moore de nous émerveiller.

Le Joker s’est à nouveau échappé de l’asile d’Arkham. Il a cette fois pour objectif de prouver la capacité de n’importe quel être humain de sombrer dans la folie après un traumatisme. Pour sa démonstration, il capture le commissaire Gordon et le soumet aux pires tortures que l’on puisse imaginer, à commencer par s’attaquer à sa chère fille, Barbara Gordon. (Contenu : Batman — The Killing Joke Deluxe Edition)

Batman apprend que le Joker s’est de nouveau évadé de l’asile d’Arkham ! L’éternel jeu de du chat et de la souris recommence donc à nouveau. Et Batman se demande, s’interroge sur comment cela finira entre eux deux. Il y a-t-il un autre terminus que la mort qui les attend dans leur lutte permanente ?

Mais ce n’est pour une énième confrontation lambda qu’Alan Moore permet au Joker de s’évader, non, loin de là. Son Joker veut prouver que ce qu’il est, est un simple concours de circonstances, que cela aurait pu être n’importe qui à sa place. Et nous comprenons cela grâce à une suite de flashbacks, où nous découvrons le vrai visage de celui qui allait devenir le Joker, et comment une suite de mauvais évènements l’on conduit à devenir celui qu’il est aujourd’hui. Véritables origines, ou une de plus sortie de l’esprit tordu du Joker, à chacun de voir ce qu’il souhaite.

Ces flashbacks merveilleusement mis en image par Brian Bolland ! Si Killing Joke est une pure réussite grâce à Alan Moore, c’est une perfection niveau graphisme grâce à Bolland. Rien que ses dessins donnent la note maximale au titre. Ses flashbacks sur le Joker en noir et blanc, avec quelques rares objets dans les tons rouge afin de donner une importance toute particulière au casque de Red Hood. Tout est maîtrisé du début à la fin ! L’agression de Barbara est tellement bien retranscrite, tout est là, la surprise, l’ambiance tragique et glauque, le découpage adéquat. C’est simple, on se croirait au cinéma, des arrêts sur images d’un vieux polar d’antan. L’action est fluide, limpide et ne souffre d’aucun défaut.
Un style old school qui est un ravissement pour les yeux ! Ses personnages sont en adéquation parfaite avec ce qu’ils sont, ce qu’ils représentent. Batman est grand, massif, brutal et cache ses failles sous un costumes terrifiant lui servant à être impassible, s’empêchant toute excentricité. Le Joker est maigrelet, semble fragile, fou, déjanté et caches ses failles sous son costume de clown lui servant à faire le pitre et ne pas se prendre au sérieux.

Le Joker s’échappe donc, et décide de montrer que chacun peut être le Joker, s’il vit les mêmes choses que lui. Et sa cible sera le commissaire Gordon. Après avoir tiré sur sa fille à bout portant sous ses yeux, Gordon va vivre une expérience traumatisante, malsaine, dérangeante et absolument insoutenable pour n’importe quel père, humiliante pour n’importe quel homme. Le Joker veut le faire craquer, il veut le voir se transformer comme lui s’est transformer en perdant les êtres les plus chers à son cœur avant de perdre son visage et sa raison.
Bien entendu, Gordon peut compter sur Batman, qui a son tour va avoir le droit à un monologue du Joker, laissant supposer que Batman est tout aussi fou que lui, mais ne l’accepte pas, ou pire ne le sait même pas. Les deux meilleurs ennemis se retrouverons alors face à face, et le Joker ira à raconter une blague à Batman, et tous deux se laissant aller à rire de bon cœur comme deux amis de longue date. Alan Moore arrêtant son récit là-dessus, laissant aux lecteurs tout le loisir de penser, d’imaginer la fin qu’ils veulent. Grant Morrison, dira en 2013, qu’en fait pour lui, Batman tuerait le Joker après cette blague. Ce qu’il en est vraiment, nous ne le saurons jamais. Cela est la propriété de chacun. Chacun ayant sa vision des choses.

Que dire si ce n’est que c’est un classique, que c’est culte, que c’est admirablement bien écrit et pensé, que c’est parfait au niveau des dessins, qu’Alan Moore nous offre une confrontation entre Batman et le Joker jamais vue et que l’on ne reverra jamais, qu’Alan Moore nous présente un Joker terriblement malsain, complètement fou et totalement déjanté. Du moins en apparence, peut-être. Avec Killing Joke, nous sommes en droit de nous demander si le Joker n’est pas tout simplement malheureux, et s’il ne cache pas cette tristesse sous un humour détestable afin de se venger du reste du monde, de se venger d’avoir vécu tout ça et d’être devenu celui qu’il est. Triste mais pas fou donc, il ferait tout cela en pleine conscience ! Cela le rend sans doute encore plus dangereux et plus néfaste !

Une superbe édition, avec la version recolorisée par Brian Bolland, une histoire courte de Bolland lui-même, où un anonyme se rêve en étant l’assassin de Batman, une préface de Tim Sale, les mots de Brian Bolland lui-même, une flopée de couvertures, des croquis…

Bref, Killing Joke offre la plus belle confrontation entre Batman et le Joker, des scènes chocs et violentes, une fin ouverte, des origines intenses, une œuvre qui se doit d’être dans votre bibliothèque ! Alan Moore nous offre sans doute le Joker le plus fous que l’on puisse voir mais également le plus humain.

[fred le mallratAdmin-Man]

ce que j aime dans cette histoire (et que beaucoup oublient apres lecture) c est que le joker insiste bien sur le fait que l origine qui nous est présentée n est qu une des nombreuses versions qu il a dans sa tête..

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