- BiggyMembre du Green Lantern Corps
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Evil Empire (Glénat Comics)
Thu 3 Mar 2016 - 11:25
Tome 1 lu.
Il y a des comics qui s’imposent à vous de façon tout à fait fortuite. Il suffit d’une couverture détournée et charismatique de l’oncle Sam pour se laisser tenter. Ce qui va superbement bien avec le slogan de l’époque « I want you ! ». Et pourtant je n’avais jamais entendu de parlé d’Evil Empire, et encore moins de Max Bemis et Ransom Getty, l’équipe artistique du titre. Et heureusement que de telles couvertures existent pour éviter de nous faire passer à côté d’un tel titre.
Comment un avenir apocalyptique pourrait-il prendre sa source dans l’instant présent ?
Le peuple américain est en train de changer en son for intérieur. Et un unique acte déclenche un immense débat national sur la signification du bien et du mal. Reese Greenwood, star du hip-hop engagée, ne va pas rester sans rien faire, tandis que ses compatriotes se rangent du côté d’un fou sanguinaire. Mais jusqu’où peut-on aller au nom de ses convictions ? Max Bemis, leader du groupe de rock Say Anithing, explore un scénario catastrophe où la société moderne se transforme graduellement en Empire du Mal.
Sommes-nous proches du précipice en ce moment même ? N’allons-nous rien faire pour empêcher ce basculement ? Et s une part de nous-mêmes souhaitait ce bouleversement ?
Les récits d’anticipation nous décrivent généralement des dictatures déjà en place, où le héros a pour mission de ramener la paix et l’ordre. Max Bemis (Polarity) propose une expérience différente mais pas moins terrifiante avec l’aide de ses complices dessinateurs Ransom Getty et Andrea Mutti.
(Contient les épisodes #1 à 4)
A travers quelques flashbacks, nous découvrons à quoi pourrait ressembler notre futur dans vingt-cinq ans. Et autant le dire cela fait froid dans le dos ! Le monde devient un endroit de totale liberté ! Les gens font l’amour dans la rue, on tue pour un simple regard de travers, et si l’on vient aider quelqu’un en danger ou en train de se faire tabasser, la police nous abat froidement comme si de rien était ! Plutôt que de découvrir comment la situation peut-être améliorée, même si le sujet est abordée, un peu, dans ces courts flashbacks, le scénariste de cette histoire, Max Bemis, décide de nous ramener aux origines du mal, à l’instant T et ainsi découvrir comment nous en sommes arrivés là !
A notre époque, nous sommes en pleine élection présidentielle américaine. D’un côté un candidat conservateur, prônant la famille et la tradition en la personne de Kenneth Laramy et le jeune Sam Duggins à fond dans les réformes modernes et rêvant d’un virage inédit pour son pays. Ce dernier tombe sous le charme de la chanteuse Reese Greenwood. Une artiste qui n’a pas sa langue dans sa poche, qui n’aime pas la politique et les menteurs qui la pratique, et qui à travers ses chansons n’hésite pas à dire tout haut, ce que la plupart pensent tout bas.
Mais le temps de la campagne est très court, en effet, la femme de Laramy est retrouvée morte, par leur fille, un couteau planté dans la nuque. La douleur et la tristesse frappe les Etats-Unis. La douleur avant l’effroi, lorsque Laramy, lors de la veillée funèbre, révèle être l’assassin de sa femme ! L’homme se retire naturellement de la course à la présidence mais lance un pavé dans la marre, prônant un droit à la liberté la plus totale qui soit. Être libre de tuer qui l’on veut, libre de se venger, libre de brûler tout et n’importe quoi !
Il n’en faut pas plus pour qu’une partie des Etats-Unis ne s’enflamme, le chaos se met à régner. Certains adorateurs de Laramy comprennent son message et laissent libre court à leurs envies. Les Etats-Unis ne se présentent-ils pas comme le pays des libertés ? Pourquoi ne pas aller au bout de cette idée ?
Un terrible complot se déroule sous nos yeux, et nous assistons horrifiés, impuissants, à un événement qui risque de bouleverser le monde…
Je dois bien avouer que j’ai été tout de suite séduit par le récit de Max Bemis. A travers son intrigue bluffante et pleine de nombreuses rebondissements (mon dieu ce cliffangher final !!!!), il nous amène, assez aisément, à réfléchir sur notre propre monde, notre propre façon de vivre. Difficile de ne pas voir là un petit pamphlet de notre société. A l’heure où toujours plus de personnes, et notamment des jeunes, se plaignent de la moindre contrainte, du moindre interdit, où chacun se croit unique et ayant le droit à tout, où on en veut toujours plus et plus vite, on se dit que c’est notre société qui voit, dans ce comics, son destin être tracé sur le sable. A nous, en nous responsabilisant, d’effacer ce futur et de nous en créer un autre. C’est bien connu, il suffit d’obtenir quelque chose, pour en vouloir plus, le syndrome « on te donne la main, tu veux le bras. » Avec une telle surenchère comment pouvoir affirmer un futur aussi dystopique. Enfin une dystopie pour nous, puisque les gens dans ce futur semblent plutôt prendre leur pied.
Si Max Bemis est une belle découverte au scénario, Ransom Getty, au dessin, l’est tout autant ! Si tout n’est pas exempt de défaut, notamment au niveau des faciès pas toujours très jolis, son style assez réaliste est plaisant à regarder, avec une bonne mise en page mêlant superposition, pleines pages saccadés en cases horizontales et idées originales. Le tout est très vivant, très expressif mais souffre à partir du dernier épisode de la présence, sans doute pour l’aider, d’Andrea Mutti dont le style n’a absolument rien à voir. Vraiment dommage.
Bref, Evil Empire est une superbe découverte. Un récit vraiment bien écrit, une intrigue qui pousse à réfléchir, et c’est toujours fantastique quand une œuvre, que ce soit un comics ou autre, force les gens à poser un regard perplexe sur notre façon de vivre. Max Bemis réussit à me surprendre et à me faire rager à la fin de ce tome, pressé de découvrir la suite !
Il y a des comics qui s’imposent à vous de façon tout à fait fortuite. Il suffit d’une couverture détournée et charismatique de l’oncle Sam pour se laisser tenter. Ce qui va superbement bien avec le slogan de l’époque « I want you ! ». Et pourtant je n’avais jamais entendu de parlé d’Evil Empire, et encore moins de Max Bemis et Ransom Getty, l’équipe artistique du titre. Et heureusement que de telles couvertures existent pour éviter de nous faire passer à côté d’un tel titre.
Comment un avenir apocalyptique pourrait-il prendre sa source dans l’instant présent ?
Le peuple américain est en train de changer en son for intérieur. Et un unique acte déclenche un immense débat national sur la signification du bien et du mal. Reese Greenwood, star du hip-hop engagée, ne va pas rester sans rien faire, tandis que ses compatriotes se rangent du côté d’un fou sanguinaire. Mais jusqu’où peut-on aller au nom de ses convictions ? Max Bemis, leader du groupe de rock Say Anithing, explore un scénario catastrophe où la société moderne se transforme graduellement en Empire du Mal.
Sommes-nous proches du précipice en ce moment même ? N’allons-nous rien faire pour empêcher ce basculement ? Et s une part de nous-mêmes souhaitait ce bouleversement ?
Les récits d’anticipation nous décrivent généralement des dictatures déjà en place, où le héros a pour mission de ramener la paix et l’ordre. Max Bemis (Polarity) propose une expérience différente mais pas moins terrifiante avec l’aide de ses complices dessinateurs Ransom Getty et Andrea Mutti.
(Contient les épisodes #1 à 4)
A travers quelques flashbacks, nous découvrons à quoi pourrait ressembler notre futur dans vingt-cinq ans. Et autant le dire cela fait froid dans le dos ! Le monde devient un endroit de totale liberté ! Les gens font l’amour dans la rue, on tue pour un simple regard de travers, et si l’on vient aider quelqu’un en danger ou en train de se faire tabasser, la police nous abat froidement comme si de rien était ! Plutôt que de découvrir comment la situation peut-être améliorée, même si le sujet est abordée, un peu, dans ces courts flashbacks, le scénariste de cette histoire, Max Bemis, décide de nous ramener aux origines du mal, à l’instant T et ainsi découvrir comment nous en sommes arrivés là !
A notre époque, nous sommes en pleine élection présidentielle américaine. D’un côté un candidat conservateur, prônant la famille et la tradition en la personne de Kenneth Laramy et le jeune Sam Duggins à fond dans les réformes modernes et rêvant d’un virage inédit pour son pays. Ce dernier tombe sous le charme de la chanteuse Reese Greenwood. Une artiste qui n’a pas sa langue dans sa poche, qui n’aime pas la politique et les menteurs qui la pratique, et qui à travers ses chansons n’hésite pas à dire tout haut, ce que la plupart pensent tout bas.
Mais le temps de la campagne est très court, en effet, la femme de Laramy est retrouvée morte, par leur fille, un couteau planté dans la nuque. La douleur et la tristesse frappe les Etats-Unis. La douleur avant l’effroi, lorsque Laramy, lors de la veillée funèbre, révèle être l’assassin de sa femme ! L’homme se retire naturellement de la course à la présidence mais lance un pavé dans la marre, prônant un droit à la liberté la plus totale qui soit. Être libre de tuer qui l’on veut, libre de se venger, libre de brûler tout et n’importe quoi !
Il n’en faut pas plus pour qu’une partie des Etats-Unis ne s’enflamme, le chaos se met à régner. Certains adorateurs de Laramy comprennent son message et laissent libre court à leurs envies. Les Etats-Unis ne se présentent-ils pas comme le pays des libertés ? Pourquoi ne pas aller au bout de cette idée ?
Un terrible complot se déroule sous nos yeux, et nous assistons horrifiés, impuissants, à un événement qui risque de bouleverser le monde…
Je dois bien avouer que j’ai été tout de suite séduit par le récit de Max Bemis. A travers son intrigue bluffante et pleine de nombreuses rebondissements (mon dieu ce cliffangher final !!!!), il nous amène, assez aisément, à réfléchir sur notre propre monde, notre propre façon de vivre. Difficile de ne pas voir là un petit pamphlet de notre société. A l’heure où toujours plus de personnes, et notamment des jeunes, se plaignent de la moindre contrainte, du moindre interdit, où chacun se croit unique et ayant le droit à tout, où on en veut toujours plus et plus vite, on se dit que c’est notre société qui voit, dans ce comics, son destin être tracé sur le sable. A nous, en nous responsabilisant, d’effacer ce futur et de nous en créer un autre. C’est bien connu, il suffit d’obtenir quelque chose, pour en vouloir plus, le syndrome « on te donne la main, tu veux le bras. » Avec une telle surenchère comment pouvoir affirmer un futur aussi dystopique. Enfin une dystopie pour nous, puisque les gens dans ce futur semblent plutôt prendre leur pied.
Si Max Bemis est une belle découverte au scénario, Ransom Getty, au dessin, l’est tout autant ! Si tout n’est pas exempt de défaut, notamment au niveau des faciès pas toujours très jolis, son style assez réaliste est plaisant à regarder, avec une bonne mise en page mêlant superposition, pleines pages saccadés en cases horizontales et idées originales. Le tout est très vivant, très expressif mais souffre à partir du dernier épisode de la présence, sans doute pour l’aider, d’Andrea Mutti dont le style n’a absolument rien à voir. Vraiment dommage.
Bref, Evil Empire est une superbe découverte. Un récit vraiment bien écrit, une intrigue qui pousse à réfléchir, et c’est toujours fantastique quand une œuvre, que ce soit un comics ou autre, force les gens à poser un regard perplexe sur notre façon de vivre. Max Bemis réussit à me surprendre et à me faire rager à la fin de ce tome, pressé de découvrir la suite !
- El-flaco27Agent de Spyral
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Re: Evil Empire (Glénat Comics)
Sun 10 Apr 2016 - 13:05
Merci biggy je cherchais justement des avis sur ce livre, glenat sort beaucoup de choses, et la qualité est inégal .. et comme faut faire des choix c'est compliqué, en plus j'ai vu que y'a un changement de dessinateur au bout du 3 ème épisode, ca m'a un peu refroidi
- BiggyMembre du Green Lantern Corps
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Re: Evil Empire (Glénat Comics)
Wed 13 Apr 2016 - 11:03
Merci.
Par contre, il n'y a pas de changement de dessinateur dans ce tome.
Par contre, il n'y a pas de changement de dessinateur dans ce tome.
- El-flaco27Agent de Spyral
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Re: Evil Empire (Glénat Comics)
Sun 17 Apr 2016 - 13:19
Ca me semble bizarre car sur le site de l'éditeur Boom comics ou comicsvine,
Ranson Getty dessine le #1 et le #2, pour le #3 et le #4 c'est dessiné par Andrea Mutti.
Ranson Getty dessine le #1 et le #2, pour le #3 et le #4 c'est dessiné par Andrea Mutti.
- BiggyMembre du Green Lantern Corps
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Re: Evil Empire (Glénat Comics)
Mon 18 Apr 2016 - 10:47
Tout à fait, en plus j'en parle dans ma review, d'ailleurs cela m'avait gêné justement. Non pas que Mutti soit mauvais, mais son style s'éloigne trop de Bemis. Mais je te rassure la qualité du scénario suffit ^^
- fred le mallratAdmin-Man
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Localisation : Bruges
Re: Evil Empire (Glénat Comics)
Sat 11 Jun 2016 - 16:36
Evil Empire
Evil Empire - Tome 2
La Désunion fait la force
ScénaristeMax Bemis
DessinateurRansom Getty
Genres : Thriller-Policier,Politique/Actu
Collection : Comics
Format : 185 x 283 mm
128 pages
Façonnage : Cartonné
EAN/ISBN : 9782344015995
Prix : 14.95 €
A paraître le 06.07.2016
Aujourd'hui, la campagne électorale américaine.
Demain, un empire du mal en proie au chaos.
L’opinion publique américaine est sens dessus dessous. Des suites d’un simple événement, le pays se retrouve déchiré dans un débat sur le sens du bien et du mal, et Reese Greenwood ne compte pas se taire face à ce peuple qui soutient les idées d’un homme fou. Mais jusqu’à quel point les gens sont-ils capables de prendre position pour ce qu’ils croient ?
À travers les yeux d’une rappeuse underground en proie à un saut de conscience, Max Bemis explore les dérives de la politique pour nous conter l’évolution d’une société sombrant peu à peu dans un empire du mal. Une fable politique qui se révèle pour le moins crédible lorsqu’on voit qu’une personnalité controversée comme Donald Trump a pu monopoliser le débat aux États-Unis...
- BiggyMembre du Green Lantern Corps
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Re: Evil Empire (Glénat Comics)
Sun 12 Jun 2016 - 10:35
Formidable nouvelle !
- BenjaamanLegionnaire
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Re: Evil Empire (Glénat Comics)
Fri 8 Jul 2016 - 21:03
j'ai eu le 1 à mon anniversaire. J'ai pris un plaisir de suivre cette histoire mais le WTF de la fin me fera pas acheter le 2.
Pas le meilleure comics, mais un comics efficace
Pas le meilleure comics, mais un comics efficace
- BiggyMembre du Green Lantern Corps
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Re: Evil Empire (Glénat Comics)
Thu 8 Sep 2016 - 10:46
Tome 2 lu.
Evil Empire, le premier tome, a été une incroyable découverte, un véritable coup de cœur ! A travers son intrigue politique, Max Bemis nous montre comment nous avons sombré dans le chaos. Car si, d’habitude, dans ce genre de récit, on nous propose de suivre des hommes et femmes faisant tout leur possible pour renverser un empire du mal, ici nous savons comment cela se termine, puisque le scénariste nous a présenté l’avenir. Dans Evil Empire nous assistons à la naissance du mal et du chaos, tout en sachant qu’on n’assistera à aucun moment à un retournement de situation ! L’histoire est déjà écrite, nous ne faisons que d’y assister !
Comment un avenir apocalyptique pourrait-il prendre sa source dans l’instant présent ?
L’opinion publique américaine est sens dessus dessous. Des suites d’un simple événement, le pays se retrouve déchiré dans un débat sur le sens du bien et du mal, et Reese Greenwood ne compte pas se taire face à ce peuple qui soutient les idées d’un homme fou. Mais jusqu’à quel point les gens sont-ils capables de prendre position pour ce qu’ils croient ?
À travers les yeux d’une rappeuse underground en proie à un saut de conscience, Max Bemis explore les dérives de la politique pour nous conter l’évolution d’une société sombrant peu à peu dans un empire du mal. Une fable politique qui se révèle pour le moins crédible lorsqu’on voit qu’une personnalité controversée comme Donald Trump a pu monopoliser le débat aux États-Unis...
Les récits d’anticipation nous décrivent généralement des dictatures déjà en place, où le héros a pour mission de ramener la paix et l’ordre. Max Bemis (Say Anything, Polarity) propose une expérience différente mais pas moins terrifiante avec l’aide de ses complices dessinateurs Joe Eisma et Andrea Mutti.
(Contient les épisodes #5 à ::
Quel claque, quel rebondissement, quel cliff de fin pour ce premier tome. Alors que nous prenions Sam Duggins pour un chic type, pour le sauveur des Etats-Unis, pour la meilleure réponse à cet ignoble Kenneth Laramy, nous découvrons avec horreur que ce dernier n’est qu’un enfant de cœur à côté de Duggins. Alors qu’il est élu président des Etats-Unis, c’est Sam Duggins qui est à l’origine de l’Empire du Mal. C’est lui qui fait des mots « liberté de choix » les pierres angulaires de la constitution. Chacun est libre de faire ce qu’il veut, de tuer, de violer sans ne rien craindre en retour, si ce n’est la vengeance de la, ou les personnes lésées ! Duggins peut ainsi révéler sa relation avec sa sœur et même se marier !
Dans ce deuxième tome, pas de bond dans le futur, nous savons quel est l’aboutissement des événements présents. Nous ne pouvons qu’insister, horrifiés, à cette lente descente aux enfers de l’Humanité. Les Etats-Unis ne sont qu’une première marche par le couple Duggins. Et les choses ne vont qu’en s’empirant, qu’en tombant toujours un plus loin dans l’horreur et le malsain.
Non seulement, nous savons parfaitement qu’ils parviendront à leurs fins, mais à chaque fois qu’un obstacle se présente au couple Duggins, chaque fois que l’on se dit qu’ils vont être dans la panade, on découvre qu’ils ont toujours plusieurs coups d’avance sur tous les autres…
Cependant, une sorte de rébellion se met en place (le mot est plus que juste tant les références à Star Wars sont nombreuses dans la bouche du couple présidentiel), avec Reese Greenwood à sa tête. Si les intentions sont là, si les idées le sont aussi, c’est tout ce qu’il y a. Plus les pages défilent, plus le temps passe et plus on assiste impuissant, résigné au déclin de l’Humanité, à sa régression au stade d’animal.
Si nous sommes en droit de penser qu’on est loin, très loin de nous diriger vers un tel chaos, Max Bemis nous pousse néanmoins à nous interroger jusqu’où nous sommes prêts à aller pour nous sentir bien. Quelles sont les limites de nos libertés ? Les pulsions de l’être humain sont bien souvent morbides et souvent le goût, l’envie de vengeance peut pousser un homme à agir de la pire des façons. Que ferions-nous si de tels actes étaient non pas pardonnés mais cautionnés ? Je suis sûr, que certains y verraient une vraie liberté. Cela me glace le sang.
Et bien souvent, le mal appelle le mal. La meilleure personne peut devenir un monstre à cause du mal qui lui est fait ! Il suffit de regarder le premier chapitre de ce tome, un chapitre véritablement malsain et lourd sur la relation et l’évolution d’un psychopathe et de sa proie.
Graphiquement, je réalise qu’Andrea Mutti est le dessinateur principal au final. Si le dessinateur italien n’est pas mauvais bien au contraire, ses traits sont souvent floues, brouillons. Et à la limite heureusement, cela attenu la violence que l’on peut vivre dans cet ouvrage. Joe Eisma qui signe le premier épisode est dans un style plus concret et cela fait vivre l’horreur des actes des gens de façon plus réelle.
Bref, ce deuxième tome d’Evil Empire confirme tout le bien que j’en pensais après le premier. Max Bemis est un excellent scénariste qui nous envoie tout droit en enfer. Nous assistons à des choses incroyables, malsaines, terribles, mais le pire dans tout cela, c’est que ça ne s’améliora jamais, cela ne va qu’empirer !
Evil Empire, le premier tome, a été une incroyable découverte, un véritable coup de cœur ! A travers son intrigue politique, Max Bemis nous montre comment nous avons sombré dans le chaos. Car si, d’habitude, dans ce genre de récit, on nous propose de suivre des hommes et femmes faisant tout leur possible pour renverser un empire du mal, ici nous savons comment cela se termine, puisque le scénariste nous a présenté l’avenir. Dans Evil Empire nous assistons à la naissance du mal et du chaos, tout en sachant qu’on n’assistera à aucun moment à un retournement de situation ! L’histoire est déjà écrite, nous ne faisons que d’y assister !
Comment un avenir apocalyptique pourrait-il prendre sa source dans l’instant présent ?
L’opinion publique américaine est sens dessus dessous. Des suites d’un simple événement, le pays se retrouve déchiré dans un débat sur le sens du bien et du mal, et Reese Greenwood ne compte pas se taire face à ce peuple qui soutient les idées d’un homme fou. Mais jusqu’à quel point les gens sont-ils capables de prendre position pour ce qu’ils croient ?
À travers les yeux d’une rappeuse underground en proie à un saut de conscience, Max Bemis explore les dérives de la politique pour nous conter l’évolution d’une société sombrant peu à peu dans un empire du mal. Une fable politique qui se révèle pour le moins crédible lorsqu’on voit qu’une personnalité controversée comme Donald Trump a pu monopoliser le débat aux États-Unis...
Les récits d’anticipation nous décrivent généralement des dictatures déjà en place, où le héros a pour mission de ramener la paix et l’ordre. Max Bemis (Say Anything, Polarity) propose une expérience différente mais pas moins terrifiante avec l’aide de ses complices dessinateurs Joe Eisma et Andrea Mutti.
(Contient les épisodes #5 à ::
Quel claque, quel rebondissement, quel cliff de fin pour ce premier tome. Alors que nous prenions Sam Duggins pour un chic type, pour le sauveur des Etats-Unis, pour la meilleure réponse à cet ignoble Kenneth Laramy, nous découvrons avec horreur que ce dernier n’est qu’un enfant de cœur à côté de Duggins. Alors qu’il est élu président des Etats-Unis, c’est Sam Duggins qui est à l’origine de l’Empire du Mal. C’est lui qui fait des mots « liberté de choix » les pierres angulaires de la constitution. Chacun est libre de faire ce qu’il veut, de tuer, de violer sans ne rien craindre en retour, si ce n’est la vengeance de la, ou les personnes lésées ! Duggins peut ainsi révéler sa relation avec sa sœur et même se marier !
Dans ce deuxième tome, pas de bond dans le futur, nous savons quel est l’aboutissement des événements présents. Nous ne pouvons qu’insister, horrifiés, à cette lente descente aux enfers de l’Humanité. Les Etats-Unis ne sont qu’une première marche par le couple Duggins. Et les choses ne vont qu’en s’empirant, qu’en tombant toujours un plus loin dans l’horreur et le malsain.
Non seulement, nous savons parfaitement qu’ils parviendront à leurs fins, mais à chaque fois qu’un obstacle se présente au couple Duggins, chaque fois que l’on se dit qu’ils vont être dans la panade, on découvre qu’ils ont toujours plusieurs coups d’avance sur tous les autres…
Cependant, une sorte de rébellion se met en place (le mot est plus que juste tant les références à Star Wars sont nombreuses dans la bouche du couple présidentiel), avec Reese Greenwood à sa tête. Si les intentions sont là, si les idées le sont aussi, c’est tout ce qu’il y a. Plus les pages défilent, plus le temps passe et plus on assiste impuissant, résigné au déclin de l’Humanité, à sa régression au stade d’animal.
Si nous sommes en droit de penser qu’on est loin, très loin de nous diriger vers un tel chaos, Max Bemis nous pousse néanmoins à nous interroger jusqu’où nous sommes prêts à aller pour nous sentir bien. Quelles sont les limites de nos libertés ? Les pulsions de l’être humain sont bien souvent morbides et souvent le goût, l’envie de vengeance peut pousser un homme à agir de la pire des façons. Que ferions-nous si de tels actes étaient non pas pardonnés mais cautionnés ? Je suis sûr, que certains y verraient une vraie liberté. Cela me glace le sang.
Et bien souvent, le mal appelle le mal. La meilleure personne peut devenir un monstre à cause du mal qui lui est fait ! Il suffit de regarder le premier chapitre de ce tome, un chapitre véritablement malsain et lourd sur la relation et l’évolution d’un psychopathe et de sa proie.
Graphiquement, je réalise qu’Andrea Mutti est le dessinateur principal au final. Si le dessinateur italien n’est pas mauvais bien au contraire, ses traits sont souvent floues, brouillons. Et à la limite heureusement, cela attenu la violence que l’on peut vivre dans cet ouvrage. Joe Eisma qui signe le premier épisode est dans un style plus concret et cela fait vivre l’horreur des actes des gens de façon plus réelle.
Bref, ce deuxième tome d’Evil Empire confirme tout le bien que j’en pensais après le premier. Max Bemis est un excellent scénariste qui nous envoie tout droit en enfer. Nous assistons à des choses incroyables, malsaines, terribles, mais le pire dans tout cela, c’est que ça ne s’améliora jamais, cela ne va qu’empirer !
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